Cecilia Sala walks on the tarmac as she landed at Rome

Milos Schmidt

La journaliste italienne Cecilia Sala arrive à Rome après des semaines de détention dans une prison iranienne

La journaliste italienne Cecilia Sala arrive à Rome après avoir passé des semaines en cellule d’isolement dans une prison iranienne.

La journaliste italienne Cecilia Sala a été libérée de détention et est rentrée mercredi dans la capitale italienne après des semaines passées dans une prison iranienne.

Un avion transportant Sala, 29 ans, a atterri à l’aéroport de Rome Ciampino. Elle a été accueillie par les membres de sa famille et son partenaire soulagés. En descendant de l’avion, Sala a couru pour embrasser son petit ami, Daniele Raineri.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni était également présente pour souhaiter la bienvenue à Sala aux côtés de sa famille. Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani et le maire de Rome Roberto Gualtieri étaient également présents.

Meloni et Sala se sont rencontrés à l’intérieur du bâtiment, où les deux se sont serrés la main et ont brièvement discuté. Le Premier ministre italien a été entendu féliciter Sala en lui disant « Tu étais forte ».

Cecilia Sala est accueillie par la Première ministre italienne Giorgia Meloni alors qu'elle atterrit à l'aéroport de Rome Ciampino après avoir été libérée, le mercredi 8 janvier 2025.
Cecilia Sala est accueillie par la Première ministre italienne Giorgia Meloni alors qu’elle atterrit à l’aéroport de Rome Ciampino après avoir été libérée, le mercredi 8 janvier 2025.

Sala a été détenue en Iran pendant trois semaines, la grande majorité en cellule d’isolement, après que son sort se soit mêlé à celui d’un ingénieur iranien arrêté en Italie et recherché aux États-Unis.

Son arrestation à Téhéran le 19 décembre intervient trois jours seulement après l’arrestation à Milan de l’homme d’affaires iranien Mohammad Abedini sur mandat d’arrêt américain. Washington cherchait à faire arrêter Abedini et un autre ressortissant iranien pour avoir prétendument fourni des pièces de drones qui, selon la Maison Blanche, ont été utilisées lors d’une attaque en 2024 qui a tué trois militaires américains en Jordanie. L’Iran a nié toute implication dans l’attaque de l’année dernière.

Sala, qui travaille comme reporter pour le quotidien Il Foglio, a été arrêtée une semaine seulement après son arrivée dans la capitale iranienne avec un visa de journaliste. Elle a été accusée d’avoir violé les lois de la République islamique, selon l’agence de presse officielle IRNA.

Les analystes italiens avaient émis l’hypothèse que Téhéran avait détenu Sala comme monnaie d’échange pour garantir la libération d’Abedini. Les responsables iraniens ont rejeté ces allégations et souligné que l’arrestation de Sala n’était en aucun cas une mesure visant à faire pression sur Rome pour qu’elle libère Abedini.

Abedini – arrêté le 16 décembre à l’aéroport Malpensa de Milan – est toujours détenu en Italie. Il a demandé au tribunal de Milan de l’assigner à résidence en attendant une audience d’extradition.

Le bureau de Meloni affirme que le Premier ministre italien a personnellement informé les parents de Sala de la libération de leur fille. Meloni a attribué sa libération au « travail intensif du gouvernement sur les voies diplomatiques et de renseignement ».

La libération de Sala a marqué une victoire diplomatique et politique majeure pour Meloni. La dirigeante italienne, dont la récente visite au président élu américain Donald Trump dans sa propriété de Mar-a-Lago a considérablement renforcé sa stature internationale au moment où l’Italie négociait sa libération.

L’arrivée de Sala a été accueillie avec acclamations en Italie, où son sort faisait la une des journaux depuis des semaines. Les législateurs de tous bords politiques ont salué le résultat.

La leader de l’opposition démocrate, Elly Schlein, a spécifiquement remercié le gouvernement pour ses efforts visant à garantir le retour sain et sauf du journaliste italien.

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