La gauche française choisit la Parisienne Lucie Castets comme candidate au poste de Premier ministre après plusieurs jours de querelles

Martin Goujon

La gauche française choisit la Parisienne Lucie Castets comme candidate au poste de Premier ministre après plusieurs jours de querelles

PARIS — L’alliance des partis de gauche qui a remporté une victoire surprise aux élections législatives anticipées en France au début du mois a accepté de désigner la peu connue Lucie Castets comme candidate au poste de Premier ministre du pays.

Castets, le directeur des financements et des achats de la ville de Paris, a été proposé mardi par la coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) après des semaines de luttes intestines sur la question de savoir qui devrait diriger le prochain gouvernement français.

Le NFP a passé des semaines à marchander sur les candidats, avec des noms précédemment suggérés comme le militant d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon et des choix de compromis comme Huguette Bello tous ayant été écartés.

Diplômée de la même prestigieuse université qu’Emmanuel Macron, l’École nationale d’administration (ENA) de Paris, Mme Castets n’a rien à envier à son prédécesseur. Le prochain Premier ministre est une militante qui a passé une grande partie de sa vie à défendre les services publics français contre le démantèlement de leur financement.

La nomination de Castets intervient après que le NFP a subi un revers politique humiliant la semaine dernière lorsque son candidat à la tête de l’Assemblée nationale – le quatrième poste le plus élevé du gouvernement français – a été battu grâce à une alliance surprise entre le parti de Macron et des députés de droite.

Cette défaite a montré que dans un parlement divisé et sans parti proche d’une majorité parlementaire, la gauche pourrait avoir du mal à former un gouvernement car elle ne dispose pas de majorité.

Le NFP a précédemment affirmé que sa victoire aux élections parlementaires lui donnait le droit de nommer un Premier ministre, qui est le chef du gouvernement, et un cabinet.

La balle est désormais dans le camp de Macron.

Il avait précédemment déclaré qu’il ne nommerait qu’un Premier ministre soutenu par une coalition « solide, nécessairement plurielle », excluant implicitement la perspective d’un Nouveau Front populaire au pouvoir seul.

Le moment choisi pour cette annonce met Macron dans l’embarras, puisqu’il est interviewé mardi soir à la télévision française pour la première fois depuis la fin des élections plus tôt ce mois-ci.

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