La fuite des cerveaux des jeunes devient un problème préoccupant pour les pays des Balkans occidentaux : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Macédoine du Nord, Kosovo et Serbie.
La fuite des cerveaux des jeunes devient l’un des problèmes les plus préoccupants pour les pays des Balkans occidentaux.
Les six pays de la région – l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Macédoine du Nord, le Kosovo et la Serbie – figurent parmi les premiers pays au monde en matière de fuite des cerveaux en raison du rythme et de l’intensité du phénomène à l’intérieur de leurs frontières.
Selon une étude du German Marshall Fund, ils pourraient perdre entre 25 et 50 % de leur main-d’œuvre qualifiée et instruite au cours des prochaines décennies.
Les jeunes Macédoniens interrogés par L’Observatoire de l’Europe ont déclaré être déçus par le niveau de corruption dans le pays ainsi que par l’absence d’opportunités et de perspectives.
« On voit encore des institutions corrompues, on ne voit aucun État de droit, on ne voit aucune amélioration en termes d’économie ou d’éducation, et c’est la première chose », a déclaré Petar Barlakovski, qui a étudié au Royaume-Uni.
« Quand on ne voit pas que l’Union européenne est proche, qu’elle est loin, qu’elle est comme il y a 10 ans, on se pose la question, est-ce qu’il y a un avenir dans ce pays », a-t-il ajouté.
Le ministère macédonien de l’Éducation dépense des millions d’euros en bourses d’études pour les jeunes, mais ne s’y intéresse apparemment pas, selon les experts.
Risto Saveski, président du Forum éducatif des jeunes, a déclaré à L’Observatoire de l’Europe que le ministère ne disposait pas de preuves du nombre d’étudiants qui terminaient leurs études à l’étranger et s’ils étaient retournés en Macédoine du Nord.
Les pays des Balkans occidentaux perdent rapidement leur population.
Au cours des trois dernières décennies, en raison de l’émigration massive, la Serbie a perdu 9 % de ses citoyens, la Macédoine du Nord 10 %, tandis que 24 % ont quitté la Bosnie et 37 % l’Albanie.
Pour en savoir plus, regardez le reportage d’L’Observatoire de l’Europe dans le lecteur ci-dessus.