La France va identifier les étrangers arrêtés pour radicalisme en vue d’une éventuelle expulsion

Jean Delaunay

La France va identifier les étrangers arrêtés pour radicalisme en vue d’une éventuelle expulsion

L’administration française va procéder à un examen pour déterminer quels étrangers ayant des antécédents de radicalisme peuvent être expulsés du pays.

Trois jours seulement après le meurtre d’un enseignant à Arras, dans le nord-est du pays, poignardé à mort par un ancien élève ayant des antécédents de radicalisation islamiste, la France a élevé son alerte antiterroriste au plus haut niveau.

A la demande du Président Emmanuel Macronl’administration française va procéder à une étude pour déterminer quels étrangers ayant des antécédents de radicalisme peuvent être expulsés du pays.

L’Elysée a demandé aux autorités locales de vérifier les dossiers des personnes radicalisées établis par les services secrets pour s’assurer qu’il n’y ait pas d' »oublis » dans leur procédure d’expulsion.

Ils disposent de 48 heures pour examiner en détail tous les cas de personnes soupçonnées de radicalisation.

Macron souhaite que l’État soit « implacable contre tous ceux qui soutiennent la haine et les idéologies terroristes », a déclaré un conseiller aux médias français.

Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanina également demandé aux autorités d’accorder une attention particulière aux jeunes du Caucase.

Le gouvernement a déclaré qu’il ne cherchait à stigmatiser aucune communauté, mais l’agresseur qui a tué l’enseignant ainsi que l’assassin de Samuel Paty – l’enseignant décapité par un islamiste il y a trois ans – étaient originaires de la région.

Darmanin a indiqué qu’il reprendrait les négociations avec la Russie pour organiser ces expulsions interrompues par la guerre en Ukraine.

« Il existe une soixantaine de dossiers de citoyens russes. Parmi eux se trouvent des Tchétchènes. La consigne que nous avions jusqu’à présent était d’expulser systématiquement ces personnes qui pouvaient être particulièrement dangereuses », a déclaré le ministre de l’Intérieur aux médias.

Le président français Emmanuel Macron arrive au lycée Gambetta d'Arras.
Le président français Emmanuel Macron arrive au lycée Gambetta d’Arras.

Le terrorisme islamiste frappe la France

La police affirme que l’assassin de l’enseignant Dominique Bernard vendredi dernier dans un lycée de la ville d’Arras est Mohamed Mogouchkov.

Ressortissant russe de 20 ans, né en République d’Ingouchie, il est arrivé enfant en France avec sa famille en 2008.

En 2014, il a fait l’objet d’une procédure d’expulsion qui n’a jamais abouti.

Le père de famille a été expulsé quatre ans plus tard pour liens avec l’extrémisme islamiste, tandis que le fils aîné est emprisonné en France pour participation à la préparation d’un attentat terroriste.

Mohamed Mogouchkov était lui-même surveillé depuis plusieurs semaines par les services secrets, qui le soupçonnaient d’être proche de l’intégrisme islamique.

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