Clara Chappaz, ancienne directrice de la mission La French Tech, prendra ses fonctions au sein du nouveau cabinet de Michel Barnier.
La France a nommé son tout premier ministre de l’intelligence artificielle (IA) dans un contexte de bouleversements politiques et alors que le pays se manœuvre pour devenir un leader mondial de cette technologie.
Clara Chappaz, directrice générale de La French Tech, l’organisme gouvernemental chargé des start-up, occupera le poste de secrétaire d’État chargée de l’IA et de la Digitalisation.
« Je suis ravie de poursuivre mon engagement dans l’action publique sur ces sujets majeurs du numérique et de l’intelligence artificielle », a-t-elle déclaré dimanche dans un message publié sur LinkedIn.
Le poste n’incluait pas auparavant l’IA dans le titre et souligne l’ambition de la France d’être leader dans la technologie et de répondre à l’ambition du président Emmanuel Macron de faire de Paris la « ville de l’IA ».
Depuis que la société américaine OpenAI a lancé ChatGPT en 2022, la France a propagé ses propres rivaux en matière d’IA générative (GenAI), tels que Mistral AI et H.
La France accueillera également en février le Sommet international de l’IA, après les deux précédents au Royaume-Uni et à Séoul.
L’année dernière, la France a publié une stratégie nationale en matière d’IA, prévoyant d’investir 500 millions d’euros dans la création de clusters d’IA d’ici 2030.
Ancienne élève de Harvard et championne de l’égalité des sexes
Entre la dissolution de l’Assemblée nationale française début juin et la nomination éventuelle de Michel Barnier au poste de Premier ministre au début du mois, l’écosystème technologique est resté en grande partie dans un état d’incertitude quant à savoir qui serait le prochain ministre du numérique.
Chappaz, 35 ans, sera rattachée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et non plus à celui de l’Economie et des Finances, comme c’était le cas de son prédécesseur.
Elle a un parcours impressionnant en tant que directrice de la French Tech et, au cours de ses trois années de mandat, elle a créé un pacte de parité optionnel qui a été signé par plus de 700 start-ups à ce jour.
Elle impose un quota minimum de 20 % de femmes dans les conseils d’administration d’ici 2025 et exige que tous les managers soient formés aux questions de diversité et à la lutte contre les discriminations et le harcèlement.
Avant sa nomination à la French Tech, elle était directrice commerciale du site de vêtements de luxe d’occasion Vestiaire Collective et a également créé une place de marché de vêtements d’occasion pour enfants, Lullaby. Elle est également diplômée de la Harvard Business School.