PARIS — Les autorités françaises ont inculpé mardi le PDG de Telegram, Pavel Durov, de six chefs d’accusation et l’ont libéré contre une caution de 5 millions d’euros.
Dourov est poursuivi pour six chefs d’inculpation, dont « complicité de délits de mise à disposition sans motif légitime d’un programme ou de données destinés à (…) la diffusion en bande organisée d’images de mineurs présentant une pédopornographie, trafic de stupéfiants », « complicité de webmastering d’une plateforme en ligne en vue de permettre une transaction illicite en bande organisée » et « refus de communiquer, à la demande des autorités compétentes, des informations ou documents nécessaires à la réalisation et à l’exploitation d’interceptions autorisées par la loi », a indiqué le parquet de Paris dans un communiqué daté de mercredi.
Durov n’a pas le droit de quitter la France et doit se présenter au commissariat deux fois par semaine.
Le magnat de la technologie d’origine russe Durov a été arrêté samedi soir à l’aéroport du Bourget à Paris, dans le cadre d’une vaste enquête sur les activités criminelles sur la plateforme de messagerie.
Telegram, une application de messagerie basée à Dubaï, est depuis longtemps scrutée en raison d’accusations de fraude généralisée, de trafic de drogue, de crime organisé, de promotion du terrorisme et de cyberintimidation sur la plateforme.
Après l’arrestation de Durov, Telegram a fermement rejeté toute suggestion d’acte répréhensible dans une déclaration en ligne dimanche, affirmant qu’elle respectait toutes les lois de l’UE et que Durov « n’avait rien à cacher ».