Police clear a street on the third night of protests sparked by the fatal police shooting of a 17-year-old driver in Paris, 30 June, 2023

Jean Delaunay

La France examine les propositions de condamnation plus sévère pour les délinquants mineurs

Le projet de loi propose des «sanctions» plus sévères pour les parents qui ne répondent pas à leurs responsabilités juridiques envers leurs enfants, tout en faisant pression pour des procès plus difficiles pour répéter les délinquants.

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Le Sénat français devrait examiner une proposition juridique controversée présentée par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui, selon lui, abordera la délinquance des jeunes.

Le projet de loi, qui a été éclairé en vert lors d’une première lecture à l’Assemblée nationale, propose des « sanctions » plus sévères pour les parents qui ne remplissent pas leurs responsabilités juridiques envers leurs enfants, tout en faisant pression pour des essais plus difficiles pour des délinquants de mineurs répétés.

Attal, qui a été Premier ministre français de janvier à septembre 2024, a cité les émeutes qui ont eu lieu à travers le pays à l’été 2023 en tant que moteur de la rédaction de la proposition juridique.

Cet été-là, des centaines de mineurs, certains âgés de 12 ou 13 ans, sont descendus dans les rues pour protester contre le meurtre d’un adolescent de 17 ans nommé Nahel M. par un policier.

Un manifestant se déroule dans la troisième nuit de manifestations déclenchée par la fusillade mortelle d'un conducteur de 17 ans à Paris, le 30 juin 2023
Un manifestant se déroule dans la troisième nuit de manifestations déclenchée par la fusillade mortelle d’un conducteur de 17 ans à Paris, le 30 juin 2023

Qu’y a-t-il dans la proposition juridique?

Alors que les parents en France risquent actuellement jusqu’à deux ans de prison et une amende de 30 000 € pour compromettre « la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de leur enfant mineur », la nouvelle loi verrait des peines augmentées à trois ans et les amendes sont passées à 45 000 €.

Les juges seraient également en mesure de remettre aux parents une peine de service communautaire.

Le projet de loi apporterait également des modifications au code de la justice pénale pour mineurs de la France, en accélérant les procès pour répéter des contrevenants mineurs. Au lieu de cela, des audiences rapides pour les récidivantes âgées de plus de 16 ans seraient instruites.

Cependant, la proposition juridique a fait face à des critiques solides.

En novembre, l’organisation du défenseur français des droits (Défenseur des Droits), une autorité administrative gouvernementale indépendante, a émis un avertissement selon lequel le projet de loi pourrait rompre certains des engagements internationaux de la France, en particulier la Convention internationale sur les droits de l’enfant.

L'ancien Premier ministre français Gabriel Attal qui a déposé la nouvelle législation photographiée à Paris, 19 septembre 2024
L’ancien Premier ministre français Gabriel Attal qui a déposé la nouvelle législation photographiée à Paris, 19 septembre 2024

Les émeutes de 2023 comme catalyseur

Alors que les publications sur les réseaux sociaux ont aidé à alimenter les émeutes de 2023 en France et ont incité de nombreux adolescents à participer, le gouvernement français a blâmé une partie des parents qui n’ont pas empêché leurs enfants de participer.

Le coût des dommages causés par les émeutes aurait atteint 1 milliard d’euros, selon un rapport publié par la Commission du droit du Sénat en avril 2024.

En avril 2024, le ministère français de la Justice a publié des chiffres révélant que 60% des 1 180 mineurs qui ont participé aux émeutes provenaient de maisons monoparentales.

En réponse, Éric Dupond-Moretti, le ministre français de la justice à l’époque, a déclaré que les parents devraient être traités avec « fermeté » mais aussi « l’humanité ».

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