Le ministère français de la Santé a dévoilé mardi un nouveau plan pour lutter contre le tabagisme dans le pays, comprenant notamment l’interdiction de fumer dans les parcs et sur les plages.
De l’augmentation du prix du paquet de cigarettes à l’interdiction de fumer dans les parcs, la France a annoncé une série de nouvelles mesures pour réduire le nombre de fumeurs.
Dans le cadre d’un nouveau plan, le gouvernement augmentera les prix à 13 € le paquet en 2027, interdira les cigarettes électroniques jetables et interdira de fumer dans les espaces publics tels que les parcs, les plages, les forêts et autres espaces publics.
Leur objectif est de créer une génération « sans tabac » d’ici 2032.
« Le tabac joue un rôle clé dans les maladies et la mortalité évitable », a déclaré le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, « et chaque jour la France paie un lourd tribut au tabagisme ».
Le tabagisme est la première cause de décès évitable en France, entraînant 75 000 décès par an. C’est également la première cause de décès prématurés avant l’âge de 65 ans, a indiqué le ministre de la Santé.
« Malgré ces chiffres, malgré la réalité effrayante de ces chiffres, l’usage quotidien du tabac concerne 12 millions de nos concitoyens, soit un quart de la population adulte », a-t-il ajouté.
Selon Eurostat, le pourcentage quotidien de fumeurs en France est supérieur à la moyenne européenne. Environ 22,2 pour cent des personnes âgées de 15 ans et plus fument quotidiennement dans le pays, contre 19,7 pour cent dans l’UE.
Les prix des cigarettes augmenteront progressivement – un paquet coûtera 12 euros en 2025 et 13 euros en 2027, a annoncé le gouvernement. Un pack coûte actuellement entre 10 et 11 €.
« Un élément essentiel de ces nouvelles mesures est que le soutien aux fumeurs sera renforcé car réussir à arrêter de fumer n’est pas facile », a ajouté Rousseau dans un communiqué.
« Ce soutien bénéficiera à tous, mais j’insiste sur le fait que des actions ciblées seront menées en direction des groupes les plus exposés, notamment les plus vulnérables ».
Rousseau a déclaré que le pays souhaitait également soutenir les vendeurs de cigarettes pour les aider à réduire leur dépendance aux revenus liés au tabac.
« Pleinement mobilisé pour soutenir le plan »
Selon Daniel Nizri, président de la Ligue contre le cancer, « le nombre de fumeurs stagne ».
« Si l’on veut le réduire, et notamment empêcher les plus jeunes de commencer à fumer, il est urgent d’agir à grande échelle et d’étendre l’interdiction de fumer dans l’espace public, à proximité des écoles et dans les parcs fréquentés par les enfants », a-t-il déclaré. dit.
« Après avoir encouragé et accompagné les collectivités dans la mise en place d’Espaces Sans Tabac, nous sommes ravis de voir cette mesure se généraliser et sommes pleinement mobilisés pour accompagner sa mise en œuvre ».
Un rapport publié en août révèle que la France a perdu plus d’argent en vies perdues et en dépenses de prévention liées à la consommation d’alcool et de tabac qu’elle n’en a gagné en taxes sur ces produits.
Le tabagisme coûte à l’État 156 milliards d’euros, indique le rapport, y compris la valeur économique des vies perdues, la perte de qualité de vie des patients atteints d’un cancer causé par le tabagisme et les dépenses de l’État en matière de prévention et de soins.
La consommation de tabac est également la cause la plus importante de décès prématurés dans l’Union européenne et tue environ 700 000 personnes chaque année. Environ la moitié des fumeurs meurent prématurément, selon l’UE.
De nombreux pays ont récemment tenté d’empêcher les gens de fumer et de vapoter.
Le gouvernement australien a annoncé cette semaine qu’il interdirait cette semaine les importations de cigarettes électroniques à usage unique afin d’empêcher les jeunes adultes de les fumer.