Atos logo.

Milos Schmidt

La France cherche à reprendre les actifs clés de la société technologique en difficulté Atos

Le gouvernement français envoie une lettre d’intention à l’entreprise technologique lourdement endettée, proposant de payer trois actifs clés, afin de les garder entre des mains nationales.

Le gouvernement français cherche à racheter des éléments clés d’Atos pour éviter qu’ils ne tombent entre des mains étrangères, selon un article du Financial Times.

Atos a confirmé avoir reçu ce week-end une lettre d’intention non contraignante lui offrant jusqu’à 1 milliard d’euros pour les actifs considérés comme stratégiquement importants pour la France.

Les divisions entrant dans ces catégories sont les suivantes : Informatique avancée, Systèmes critiques et Cyberproduits d’Atos.

L’armée française a besoin d’une technologie de communication sécurisée

L’armée française utilise les supercalculateurs d’Atos pour l’informatique quantique dans le cadre de son programme d’armement nucléaire. Il utilise également la technologie des communications sécurisées. En outre, il existe d’autres actifs de cybersécurité qu’il valorise.

Le gouvernement français craint que des investisseurs étrangers, notamment des hedge funds, ne prennent le contrôle d’Atos, qui doit restructurer sa dette brute de 4,8 milliards d’euros, a expliqué le FT.

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré dimanche à la chaîne d’information LCI : « Il y a des actifs souverains chez Atos qui doivent rester sous le contrôle exclusif de la France.

« Nous avons manifesté notre intérêt pour l’acquisition de tous les actifs stratégiques d’Atos. »

Les actifs que le gouvernement a proposé d’acheter génèrent quelque 900 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, soit moins de 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise en 2023.

Elle emploie 4 000 personnes, soit environ 4 % de l’effectif total.

Les actions grimpent suite à l’annonce d’espoirs de liquidités

Le constructeur français des avions de combat Rafael, Dassault Aviation, avait déjà exprimé son intérêt pour reprendre certains actifs d’Atos, a révélé le FT, ajoutant que le groupe français d’électronique de défense Thales serait un autre groupe potentiel intéressé.

Atos affirme avoir besoin d’environ 1,7 milliard d’euros de liquidités pour soutenir l’entreprise. Ce chiffre est nettement supérieur à celui annoncé plus tôt dans le mois.

Les actions de la société ont augmenté de 17 % en début de séance suite à l’annonce de l’intérêt du gouvernement.

Laisser un commentaire

13 − sept =