Les experts juridiques suggèrent que le verdict contre un responsable local de l’île française de Mayotte pourrait avoir un impact sur l’issue du procès de détournement du chef d’extrême droite.
Vendredi, une décision émise par la Cour constitutionnelle française a suscité des spéculations sur la question de savoir si Marine Le Pen sera autorisé à se présenter aux élections présidentielles françaises de 2027.
Le jugement concerne le licenciement d’un ancien représentant local du territoire français à l’étranger de Mayotte.
Les avocats représentant Rachadi Saindou, qui a été reconnu coupable en 2024 pour détournement de fonds publics, avait fait valoir que leur client n’aurait pas dû être démis de ses fonctions jusqu’à ce que son processus d’appel soit terminé.
Cependant, la Cour constitutionnelle française a rejeté cet argument, affirmant qu’un individu pouvait être dépouillé de leur bureau avant d’avoir épuisé ce processus.
Les chercheurs juridiques affirment que le cas de Saindou pourrait avoir des implications pour Le Pen, qui dirige le parti national d’extrême droite à l’Assemblée nationale.
En effet, Le Pen est actuellement jugé pour son implication dans le détournement présumé des fonds de l’UE par son parti, avec un verdict attendu lundi.
Dans leur jugement sur le cas de Saindou, le tribunal a limité la portée de sa décision aux responsables locaux et s’est éloigné des conclusions juridiques plus larges, ce qui aurait pu avoir un impact sur l’issue de l’affaire du politicien d’extrême droite.
Le cas de Le Pen est également différent de celui de Saindou car il concerne la possibilité de se présenter aux élections futures, plutôt que d’être retirée de sa position actuelle.
Les procureurs du procès du Pen ont demandé aux juges d’imposer une interdiction immédiate de cinq ans, quel que soit un appel.
Une telle décision empêcherait Le Pen de se tenir dans la prochaine élection présidentielle de la France, qui devrait avoir lieu en avril 2027.