Les salaires augmentent à un rythme plus lent au Royaume-Uni, mais restent supérieurs à la hausse inflationniste des prix, selon les chiffres officiels publiés mardi.
La croissance des salaires britanniques hors bonus a ralenti à 6,5% au cours des trois mois clos en novembre, par rapport à la même période un an plus tôt, a indiqué l’Office national des statistiques (ONS).
Ce chiffre, qui correspond aux attentes des analystes, est en baisse par rapport au chiffre de croissance annuelle de 7,3% mesuré d’août à octobre 2023.
Ajustée en fonction de l’inflation, la croissance annuelle des salaires réguliers a augmenté de 1,4 % entre septembre et novembre, par rapport à la même période de l’année dernière.
« Avec la baisse de l’inflation, il est réconfortant de voir les salaires réels augmenter pour le cinquième mois consécutif », a déclaré le chancelier britannique Jeremy Hunt.
Dans le même temps, la croissance annuelle moyenne des salaires, bonus compris, a ralenti à 6,5 % de septembre à novembre.
« Ce ralentissement de la croissance des salaires sera bien accueilli par les décideurs de la Banque d’Angleterre qui subissent une pression croissante pour relâcher l’emprise des taux d’intérêt », a déclaré Danni Hewson, responsable de l’analyse financière chez AJ Bell.
Juste avant Noël, l’économie britannique a célébré des nouvelles positives puisque l’inflation de l’IPC est tombée à 3,9 % sur l’année se terminant en novembre, soit 0,7 point de pourcentage de moins que ce que la banque centrale avait prévu.
Cela dit, Hewson a prévenu qu’il était peu probable que le Royaume-Uni connaisse une baisse des taux avant la fin du printemps.
« (Cela donnera) le temps d’évaluer l’impact des perturbations du transport maritime et d’aider à contrer toute réinflation potentielle en cas de hausse des prix de l’énergie », a-t-elle déclaré.
De nouvelles données sur l’inflation pour le Royaume-Uni sont attendues demain.
Un marché du travail au point mort
Alors que la Banque d’Angleterre maintient ses taux d’intérêt stables, le coût élevé des emprunts a un impact sur le marché du travail, les entreprises étant réticentes à embaucher.
Selon les nouvelles données de l’ONS, les postes vacants au Royaume-Uni ont diminué pour le 18ème trimestre consécutif entre octobre et décembre, chutant de 49 000 à 934 000.
Cela dit, les postes vacants sont toujours plus nombreux qu’ils ne l’étaient avant la pandémie de COVID-19, les confinements ayant provoqué une vague de départs à la retraite anticipés et vu davantage de jeunes travailleurs retourner aux études.
L’ONS a également noté que le taux de chômage britannique des plus de 16 ans était resté largement inchangé au cours de ce dernier trimestre, s’établissant à 4,2 %.