Elon Musk during an America First Policy Institute gala last November.

Milos Schmidt

La Commission européenne va ajouter l’interview d’Elon Musk à l’enquête en cours sur la plateforme

L’été dernier, l’ancien chef du marché intérieur de l’UE, Thierry Breton, avait déjà mis en garde le propriétaire de X et milliardaire Elon Musk contre le respect de la loi sur les services numériques.

La Commission européenne va analyser si la conversation en direct prévue ce jeudi 9 janvier entre le propriétaire du géant de la technologie, Elon Musk, et Alice Weidel, dirigeante du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), viole les les règles de la plateforme de l’UE dans le cadre d’une enquête en cours sur la plateforme, a confirmé aujourd’hui un porte-parole.

La Commission européenne a ouvert une procédure formelle sur la conformité de X à la loi sur les services numériques (DSA) en décembre 2023, sur des violations présumées dans des domaines tels que le discours civique, et cette enquête n’est pas terminée.

Le récent soutien de Musk à l’AfD, y compris un article d’opinion pour un journal allemand, a suscité la controverse quelques semaines avant les élections fédérales du 23 février. Les responsables du gouvernement allemand ont accusé Musk d’avoir tenté d’influencer le prochain vote.

« Rien dans le DSA n’interdit à toute plateforme d’avoir une diffusion en direct et d’exprimer des opinions personnelles. Ce qui est très clair, ce que nous examinerons dans le cadre de la procédure actuelle, c’est si la plateforme opère dans les limites juridiques du DSA et si elle a évalué les risques », a déclaré aujourd’hui un porte-parole de la Commission européenne.

« Les services de la Commission, en collaboration avec le coordinateur allemand des services numériques et avec les très grandes plateformes en ligne, dont X, organiseront une table ronde le 24 janvier pour discuter des risques à l’approche des élections », a déclaré le porte-parole.

En vertu du DSA, entré en vigueur en août 2023, les plus grandes plateformes en ligne sont tenues d’atténuer les risques potentiels tels que la désinformation.

En août dernier, Musk s’est disputé avec Thierry Breton, alors chef du marché intérieur de l’UE, qui a exhorté le propriétaire de X à se conformer aux obligations légales en vertu des règles numériques de l’UE quelques heures avant que le milliardaire n’interviewe le candidat républicain américain Donald Trump en direct sur sa plateforme.

Musk a investi environ 200 millions de dollars (191 millions d’euros) dans la campagne de réélection de Trump et est désormais prêt à jouer un rôle consultatif auprès du gouvernement dans la prochaine administration Trump.

Bien qu’il ne fasse plus partie de la Commission, Breton a réagi à l’annonce de la prochaine discussion sur X avec Weidel en postant sur les réseaux sociaux dans lequel il a déclaré que Weidel en tirerait un avantage concurrentiel dans la campagne sur ses rivaux et « que votre homologue devrait, une fois de plus, respecter pleinement toutes ses obligations en vertu de notre droit européen, en particulier lors de cet exercice, comme cela a déjà été exprimé publiquement dans des situations comparables, notamment l’été dernier @ElonMusk. »

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