La Commission européenne annonce avoir infligé une amende de plus de 460 millions d’euros au fabricant israélien de médicaments génériques, Teva, pour avoir tenté de manière inappropriée de protéger le brevet de son médicament contre la sclérose en plaques et pour avoir dénigré le développement d’un médicament concurrent par une société rivale.
La Commission européenne a déclaré que la société pharmaceutique « avait abusé du système des brevets pour étendre artificiellement la protection des brevets » pour son médicament à succès contre la SEP, le Copaxone, dont l’ingrédient actif est l’acétate de glatiramère.
Pour ce faire, Teva a mené une « campagne de dénigrement » contre Synthon, la seule autre société à disposer d’un médicament autorisé en Europe contenant de l’acétate de glatiramère, a indiqué la Commission dans un communiqué.
Teva « a diffusé des informations contredites par les conclusions des autorités sanitaires, cherchant à semer le doute sur la sécurité, l’efficacité et l’équivalence thérapeutique du produit concurrent », a déclaré la Commission européenne.
Il a ajouté que les responsables de Teva avaient ciblé des médecins et des groupes impliqués dans la tarification et le remboursement des médicaments, « dans le but de ralentir ou de bloquer l’entrée de son concurrent » dans plusieurs pays.
Teva va faire appel de la décision de la Commission européenne
Dans un communiqué, Teva a déclaré qu’elle n’était pas d’accord avec la décision de la Commission européenne, qu’elle a qualifiée de « basée sur des théories juridiques (…) extrêmes, non testées et sans fondement factuel ». Il a déclaré qu’il avait l’intention de faire appel de la décision et qu’il soutenait la communauté de la SEP depuis 1996.
La Commission européenne a déclaré que les actions de Teva pourraient avoir empêché les pays européens de réaliser d’importantes économies, les autres versions du médicament étant peut-être 80 % moins chères que le Copaxone. Teva devra payer une amende de 462,6 millions d’euros et s’abstenir de pratiques similaires à l’avenir, a-t-il précisé.
L’année dernière, Teva a été condamnée à payer 225 millions de dollars (207 millions d’euros) pour régler des frais de fixation des prix aux États-Unis liés à la vente d’un médicament hypocholestérolémiant.
Le ministère américain de la Justice a déclaré que l’accord obligeait également Teva à céder ses activités de fabrication et de vente du médicament pravastatine, une version générique du médicament de marque Pravachol.