La Pologne a insisté sur le fait qu’elle prolongerait l’embargo, tandis que la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie attendent une décision de l’UE sur la poursuite ou non de l’embargo.
Le Parlement bulgare a voté la levée de l’interdiction sur l’importation de céréales ukrainiennes à partir du vendredi 15 septembre.
Il y a eu 124 voix pour, 69 contre et huit abstentions.
La Bulgarie était l’un des cinq pays, suite à une décision de l’Union européenne, à imposer un embargo sur les céréales ukrainiennes d’avril au 15 septembre.
Le ministre bulgare de l’Agriculture, Kiril Vatev, a admis qu’il avait déjà soutenu l’idée d’étendre l’interdiction. Il a changé sa décision mercredi après avoir entendu que les indicateurs et les prévisions économiques montrent que la levée de l’interdiction n’est « pas si inquiétante » et n’aura pas de conséquences graves pour l’économie bulgare.
Il a déclaré: «Lors de la dernière réunion du gouvernement, des indicateurs macroéconomiques ont été présentés qui montrent qu’il n’est pas si inquiétant pour la Bulgarie de renoncer à cette interdiction. Nous renforçons le contrôle sur tous les produits ukrainiens, en particulier les céréales, ainsi que le contrôle strict de la radioactivité et des métaux lourds.»
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a décrit le vote comme un acte de véritable solidarité dans un message sur X, anciennement Twitter.
L’Union européenne devait décider si la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Pologne devaient prolonger ou abandonner l’interdiction.
Mais la Pologne adopte une position plus dure.
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré que son gouvernement ne lèverait pas l’embargo sur les importations de céréales ukrainiennes, quelle que soit la position de la Commission européenne.
Le vice-Premier ministre Jaroslaw Kaczynski a souligné que la Pologne souhaitait entretenir de bonnes relations amicales avec l’Ukraine et soutenait le pays dans sa guerre contre la Russie, mais qu’elle devait veiller aux intérêts des agriculteurs polonais.
Les cinq pays avaient autorisé le transit de marchandises scellées à travers leurs territoires pour éviter une surabondance de produits sur leurs marchés intérieurs.
