BRUXELLES/LONDERZEEL — La Belgique a viré à droite lors des élections de dimanche, mais le glissement de terrain extrémiste attendu ne s’est pas produit.
Le parti séparatiste d’extrême droite Vlaams Belang, qui était en tête des sondages ces derniers mois, a obtenu dimanche 21 pour cent des voix flamandes – mais n’a pas réussi à dépasser ses rivaux conservateurs flamands, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), qui est devenue le plus grand parti de Belgique avec environ 25 pour cent des voix flamandes.
Le courant majoritaire belge se préparait à une victoire de l’extrême droite dans le nord, les électeurs soutenant un plan visant à diviser le pays en quelques années seulement et le Vlaams Belang surfant sur une vague de forces d’extrême droite européennes qui ont obtenu de bons résultats dans les pays membres en juin. 6-9 élections européennes.
En fait, les résultats ont clairement déçu le public du Vlaams Belang, qui est resté largement silencieux après le premier décompte officiel après 18 heures. Les premiers discours, prévus vers 19 heures, ont été annulés et l’attention s’est portée sur le champagne, bière et tranches de pizza servies.
« Nous ne sommes pas encore à la fin de la soirée électorale », a déclaré aux journalistes Filip Dewinter, ancien leader du Vlaams Belang, avant de trinquer à la victoire du Vlaams Belang.
Dans le sud du pays, en Wallonie, les électeurs se sont également légèrement tournés vers la droite, le Mouvement réformiste (MR) libéral francophone devant devenir le plus grand parti avec environ 32 pour cent des voix francophones. Le parti centriste Les Engagés a terminé deuxième, selon des résultats préliminaires datant de 20 heures environ. Ces résultats ont été un choc pour le Parti socialiste (PS), de centre-gauche, qui dirige la région depuis des décennies.
« La grande différence entre le PS et le MR, c’est que le MR prêche le travail alors que le PS prêche la paresse. Nous sommes le seul parti qui motive les gens à travailler », a déclaré Gjergj Dodaj, membre du parti libéral francophone.
L’initiative du lancement des négociations de coalition semble revenir aux partis de centre-droit. Avant les élections, le leader de la N-VA, Bart De Wever, a exclu de gouverner avec le Vlaams Belang d’extrême droite ; il lui faudra désormais trouver des alliés du centre et du centre-gauche pour former une majorité au parlement fédéral du pays.