Les médias locaux affirment que la frappe visait le chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah.
L’armée israélienne a annoncé avoir frappé vendredi le quartier général du Hezbollah à Beyrouth avec de puissantes explosions, ce qui constitue la plus grande explosion sur la capitale libanaise cette année.
Au moins deux personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées lors de la frappe, qui a projeté des nuages de fumée orange et noire dans le ciel.
Les médias israéliens ont affirmé que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, était la cible de l’attaque dans la banlieue sud de Beyrouth.
Nasrallah se cache depuis des années, apparaissant très rarement en public et ses discours étant généralement diffusés par vidéo depuis des lieux inconnus.
Le site visé vendredi soir n’était pas publiquement connu comme étant le quartier général principal du Hezbollah, bien qu’il soit situé dans les « quartiers de sécurité » du groupe, une partie fortement gardée de Haret Hreik où le groupe possède des bureaux et gère plusieurs hôpitaux à proximité.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont refusé de commenter cette affirmation, mais l’ampleur des explosions implique qu’un haut dirigeant était présent lorsque les bâtiments ont été touchés.
Autre signe possible de l’importance de la frappe, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a brusquement interrompu sa visite aux États-Unis – décidant de retourner immédiatement en Israël au lieu d’attendre la fin du sabbat samedi soir comme prévu initialement.
Les hommes politiques israéliens ne voyagent normalement pas le jour du sabbat, sauf pour des sujets de grande importance.
Quelques heures plus tôt, Netanyahu avait promis que la campagne israélienne contre le Hezbollah se poursuivrait – diminuant ainsi les espoirs d’un cessez-le-feu soutenu par la communauté internationale.
À un degré jamais vu dans les conflits passés, Israël a visé la semaine dernière à éliminer les hauts dirigeants du Hezbollah, le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, affirmant ouvertement que les frappes qui frappent la capitale libanaise visaient le quartier général principal du Hezbollah, situé sous des immeubles résidentiels.
Israël a considérablement intensifié ses frappes aériennes au Liban cette semaine, affirmant qu’il mettait fin aux 11 mois de tirs du Hezbollah sur son territoire.
Bien que la portée précise de l’opération israélienne reste floue, les responsables ont déclaré qu’une invasion terrestre visant à éloigner le groupe militant de la frontière était une possibilité.
De plus, Israël a déplacé des milliers de soldats vers la frontière cette semaine en préparation.
Les frappes israéliennes cette semaine ont tué plus de 720 personnes au Liban, dont des dizaines de femmes et d’enfants, selon les statistiques recueillies par le ministère de la Santé.