Cette affaire soulève la possibilité que les soldats israéliens soient poursuivis à l’étranger. Israël nie les accusations internationales de crimes de guerre, affirmant que ses opérations à Gaza respectent le droit international.
Israël a facilité le départ d’un ancien soldat du Brésil après que des poursuites judiciaires ont été engagées contre lui par un groupe alléguant des crimes de guerre à Gaza, en partie sur la base de publications de soldats sur les réseaux sociaux.
Dimanche, le ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé avoir aidé le soldat à quitter le Brésil via un vol commercial, accusant des « éléments anti-israéliens » d’être à l’origine de l’enquête.
Le ministère a également exhorté les Israéliens à s’abstenir de partager des publications à caractère militaire sur les réseaux sociaux.
La Fondation Hind Rajab, du nom d’une petite Palestinienne de 5 ans tuée à Gaza, a déclaré que les autorités brésiliennes avaient ouvert une enquête suite à sa plainte.
La fondation a cité des séquences vidéo, des données de géolocalisation et des photographies montrant prétendument le soldat impliqué dans la démolition de maisons civiles. Il a qualifié l’enquête de « étape cruciale vers la responsabilisation pour les crimes commis à Gaza ».
Les autorités brésiliennes n’ont pas encore commenté. Les médias locaux ont rapporté que l’enquête avait été autorisée par un juge fédéral lundi dernier et qu’elle avait été rendue publique au cours du week-end.
Cette affaire fait craindre que les soldats israéliens de base puissent faire l’objet de poursuites à l’étranger. Israël a rejeté les accusations internationales de crimes de guerre, affirmant que ses actions à Gaza étaient conformes au droit international et accusant le Hamas d’être responsable des pertes civiles en intégrant des infrastructures militaires dans les zones résidentielles.
En outre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, tandis que la Cour internationale de Justice mène une enquête distincte sur des allégations de génocide.
Augmentation du nombre de morts à Gaza
Pendant la guerre, les soldats israéliens ont partagé de nombreuses vidéos de Gaza qui semblent les montrer en train de fouiller des maisons et de démolir ou d’incendier des bâtiments résidentiels.
Dans certaines images, on les entend scander des slogans racistes ou se vanter de la destruction de zones palestiniennes.
La guerre a commencé le 7 octobre 2023 après que des militants dirigés par le Hamas ont tué plus de 1 200 personnes et en ont enlevé environ 250 dans le sud d’Israël.
Le ministère de la Santé de Gaza fait état de plus de 45 800 Palestiniens tués, les femmes et les enfants représentant plus de la moitié des victimes. Israël affirme avoir tué plus de 17 000 militants, même si aucune preuve n’a été fournie.
Les frappes aériennes israéliennes dimanche ont entraîné la mort de cinq personnes dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza, quatre à Khan Younis, dans le sud, et trois dans le camp de réfugiés de Bureij, également dans le centre de Gaza, selon les agents de santé.
Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté qu’au moins 88 personnes avaient été tuées au cours des dernières 24 heures.
La guerre a déplacé environ 90 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza et laissé de vastes destructions.