La lettre fait suite aux appels visant à interdire au pays de participer au concours Eurovision de la chanson de cette année, qui doit avoir lieu en Suède.
Plus de 400 créateurs de l’industrie du divertissement ont signé une lettre en faveur de l’inclusion d’Israël au concours Eurovision de la chanson de cette année.
Helen Mirren, Gene Simmons et Boy George font partie des personnes qui ont signé la lettre publiée par Creative Community For Peace (CCFP), une organisation à but non lucratif qui œuvre pour éduquer sur l’antisémitisme et faire campagne contre le boycott culturel d’Israël.
Mirren a récemment joué dans Golda, un biopic de Golda Meir, la première femme Premier ministre d’Israël. Les autres noms sur la liste incluent l’acteur Liev Schrieber, le producteur de musique Scooter Braun et Sharon Osbourne.
La lettre ouverte fait suite aux lettres ouvertes signées par plus de 2 000 musiciens finlandais, suédois et islandais appelant à l’interdiction du pays du Concours Eurovision de la chanson 2024.
Les deux lettres représentent la conversation polarisée sur les réponses culturelles à la guerre Israël-Hamas. La guerre a commencé après que le Hamas a orchestré des attaques terroristes meurtrières contre Israël le 7 octobre de l’année dernière. Plus de 1 200 personnes ont été tuées dans ces attaques et plus de 200 otages ont été ramenés à Gaza.
À la suite des attaques du 7 octobre, Israël a lancé une contre-offensive largement critiquée pour avoir tué un grand nombre de civils palestiniens. Depuis octobre, plus de 28 000 Palestiniens ont été tués, dont plus de 12 000 enfants.
À la suite des combats, des appels ont été lancés pour l’exclusion d’Israël du Concours Eurovision de la chanson, afin de refléter la décision d’exclure la Russie après son invasion de l’Ukraine en 2022.
En soutien à l’inclusion d’Israël, le président du CCFP, David Renzer, et le directeur exécutif, Ari Ingel, ont fait référence à un festival de musique ciblé par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre : « Nous nous joignons aux dirigeants de l’industrie du divertissement pour rejeter la diffamation d’Israël sur la scène musicale mondiale. Après que des milliers d’Israéliens innocents ont été tués, dont plus de 360 lors d’un festival de musique alors qu’ils dansaient pour célébrer la vie, voir certains réagir de cette façon est honteux. »
« Nous espérons que l’Eurovision tiendra bon face à cette tentative de boycott malavisée et discriminatoire. Nous voulons que le monde sache que l’industrie du divertissement soutient le concours et tous les incroyables participants de cette année, y compris ceux d’Israël », ont-ils poursuivi.
La lettre ouverte souligne le succès de longue date d’Israël au Concours Eurovision de la chanson, vainqueur en 1978, 1979, 1998 et 2018.
Le concours de cette année aura lieu à Malmö, en Suède, en mai. La lettre finlandaise, publiée le mois dernier, exige que la société finlandaise de radiodiffusion (Yle) boycotte le concours et refuse d’envoyer une candidature finlandaise si Israël est inclus.
« Il n’est pas conforme à nos valeurs qu’un pays qui commet des crimes de guerre et poursuit une occupation militaire ait la possibilité de polir son image au nom de la musique », peut-on lire dans la pétition finlandaise.
Cette semaine, Sanremo, le concours de la chanson italienne qui sélectionne les candidatures de la nation à l’Eurovision, a suscité la controverse lorsque le candidat tuniso-italien Ghali a exigé « d’arrêter le génocide » lors de la finale de l’émission.
Les commentaires de Ghali ont été critiqués par l’ambassadeur israélien en Italie, Alon Bar, et le PDG de la RAI, la chaîne publique qui a diffusé Sanremo, Roberto Sergio, a exprimé sa solidarité « avec le peuple d’Israël et la communauté juive ».
En réponse aux commentaires de la chaîne, des manifestants pro-palestiniens ont affronté la police italienne devant le siège de la RAI à Naples.
L’Union européenne de radiodiffusion (UER), qui supervise l’organisation du concours, a réitéré que l’Eurovision est un événement « apolitique » et qu’Israël remplit toutes les conditions pour y participer.