Sugar drinks will not cost more

Milos Schmidt

Goût amer pour les gourmands et les fumeurs de sucreries, car les hausses de prix en Slovaquie sont approuvées

Le Parlement slovaque adopte une nouvelle loi visant à augmenter le prix des boissons sucrées et des produits du tabac afin de contribuer à réduire le déficit budgétaire du pays.

Les consommateurs slovaques vont devoir payer plus cher leur tabac et leurs boissons sucrées après l’adoption par le Parlement de nouvelles lois visant à augmenter les taxes sur ces produits. La nouvelle loi entrera en vigueur en janvier prochain.

La taxation des boissons non alcoolisées sucrées devrait rapporter 85 millions d’euros supplémentaires en 2025 et 117 millions d’euros en 2026. Les analystes du ministère des Finances prévoient que la taxe sur les cigarettes électroniques et autres produits à base de nicotine et de tabac générera 15 millions d’euros en 2025, pour atteindre 126 millions d’euros en 2026.

L’introduction de ces taxes fait partie d’une série de mesures déployées par le gouvernement pour réduire le déficit budgétaire, l’un des plus élevés de l’Union européenne.

L’agence de notation internationale Fitch s’attend à ce que le déficit budgétaire slovaque atteigne 5,7 % du PIB cette année, contre 4,9 % en 2023. Les prévisions tablent sur une réduction du déficit en 2025 à 5,2 %.

Les recettes provenant de la taxe sur le sucre contribueront à réduire le déficit budgétaire

Plus tôt cette année, le Premier ministre slovaque Robert Fico et le ministre des Finances Ladislav Kamencky ont annoncé des plans ambitieux pour réduire le déficit à moins de 3 % du PIB en 2025. Ils espèrent que des mesures telles que des augmentations d’impôts et des réductions des dépenses permettront d’économiser 1 % du PIB.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico s’est engagé à réduire le déficit de son pays en déclarant : « Nous attendons des recettes plus élevées pour le budget de l’État avec l’augmentation des taxes liées aux produits du tabac.

« Le deuxième produit, qui a également été approuvé par nos partenaires de la coalition, concernera toutes les boissons contenant du sucre et des édulcorants, qui deviendront plus chères. »

L’association slovaque des boissons non alcoolisées et des eaux minérales (AVNM) a réagi très négativement à l’augmentation de la taxe, la qualifiant de « discriminatoire » et estimant que cibler une catégorie spécifique d’aliments ne contribuerait pas à réduire les taux d’obésité alors que d’autres produits riches en sucre, comme les bonbons, échappent à la taxe.

Taxes sur le sucre – le panorama européen

La Belgique, la Finlande, la France, la Hongrie, l’Irlande, la Norvège, le Portugal et le Royaume-Uni ont tous mis en place une forme de taxe sur le sucre. La France a été l’un des premiers pays européens à imposer cette taxe en 2012 dans le cadre d’une mesure sanitaire, avant de changer de cap en 2018 pour souligner l’importance des recettes générées pour le budget national.

La taxe danoise vise des produits spécifiques à forte teneur en sucre en plus des boissons sucrées, notamment le chocolat, les bonbons et certains produits de boulangerie. En 2022, la taxe a rapporté 2 351 millions de couronnes danoises (17,5 millions d’euros) au Trésor danois.

En octobre 2011, le Danemark est devenu le premier pays au monde à introduire une « taxe sur les graisses », visant les graisses saturées présentes dans la viande, les produits laitiers et l’huile de cuisson. Cette expérience radicale s’est avérée un désastre et a été abandonnée un an après son introduction.

La taxe sur les boissons gazeuses (SDIL) du Royaume-Uni, introduite en 2018, est l’une des taxes sur le sucre les plus importantes d’Europe. La taxe britannique s’applique spécifiquement aux boissons gazeuses sucrées, les fabricants étant facturés au litre, en fonction de la teneur en sucre de leurs produits. La taxe a été conçue avec une structure à plusieurs niveaux : les boissons contenant plus de 8 g de sucre pour 100 ml sont taxées à un taux plus élevé que celles contenant 5 à 8 g de sucre.

Taxer la teneur en sucre peut persuader les fabricants d’agir

L’un des résultats les plus notables de la taxe sur le sucre au Royaume-Uni a été la reformulation des produits. Les principaux producteurs de boissons, comme Coca-Cola et PepsiCo, ont reformulé leurs produits pour réduire leur teneur en sucre et éviter les tranches d’imposition plus élevées. Selon Public Health England, la teneur en sucre des boissons soumises à la taxe a diminué d’environ 29 % depuis l’introduction de la SDIL.

Le mois dernier, le gouvernement estonien a reporté à 2026 son projet d’introduire une taxe sur les boissons sucrées et édulcorées. Le projet de loi visant à mettre en place une taxe sur les boissons sucrées et celles contenant des édulcorants artificiels sera désormais examiné par le parlement estonien, le Riigikogu.

La taxe sur le sucre au Portugal, introduite en 2017, visait initialement les boissons sucrées, mais s’est depuis étendue à d’autres produits sucrés comme les bonbons et les chocolats, pour lutter contre le large éventail d’aliments malsains qui contribuent au problème d’obésité du pays.

Les résultats sont mitigés. Si la vente de boissons sucrées a considérablement diminué, l’impact sur le taux global d’obésité a été moins prononcé.

Les experts en santé publique affirment que, pour que les taxes sur le sucre soient pleinement efficaces, elles doivent être accompagnées de campagnes de santé publique plus vastes et d’initiatives visant à éduquer les consommateurs.

La Slovaquie n’est pas le seul pays de l’UE à lutter pour réduire son déficit. Selon Eurostat, l’office européen des statistiques, l’Italie a le déficit budgétaire le plus élevé de l’UE (7,4%), suivie de la Hongrie (6,7%) et de la Roumanie (6,6%). Les deux puissances de la zone euro, la France et l’Allemagne, ont des déficits de 5,5% et 2,5%. Chypre et le Danemark, quant à eux, ont le plus gros excédent budgétaire de l’Union (3,1%).

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