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Jean Delaunay

Google supprime les contenus d’actualités basés sur l’UE des flux de recherche dans le cadre d’un « test limité dans le temps »

Le test vise à fournir aux régulateurs et aux éditeurs des données supplémentaires sur la manière dont Google est utilisé pour accéder au contenu d’actualité.

Google a lancé un « petit test limité dans le temps » dans huit pays pour déterminer l’impact de la suppression des éditeurs de presse basés dans l’Union européenne des résultats de recherche d’un utilisateur.

Le « test AB » s’applique à la Belgique, à la Croatie, au Danemark, à la Grèce, à l’Italie, aux Pays-Bas, à la Pologne et à l’Espagne.

Selon Google, environ un pour cent des utilisateurs de ces pays ne verront pas les éditeurs d’actualités basés dans l’UE dans Google News, Search et Discover pendant une durée indéterminée.

Les 99 pour cent restants ne verront aucun changement dans leurs résultats de recherche concernant les éditeurs de presse.

L’idée derrière ce test est de fournir des données aux régulateurs et aux éditeurs sur l’effet de la visualisation de contenu d’actualité dans les flux de recherche sur les habitudes des utilisateurs, a déclaré Google.

Le test était également destiné à la France, mais il a été bloqué par une décision de justice suite à une demande du Syndicat français des rédacteurs de presse magazine (SEPM).

Le syndicat a fait valoir que cela était contraire à l’engagement de Google envers l’autorité française de la concurrence de ne pas avoir d’impact sur l’index, le classement ou la présentation des contenus protégés.

Un tribunal de Paris a ordonné la suspension de l’épreuve sous peine d’amendes pouvant aller jusqu’à 900 000 euros par jour dans l’attente de la décision du juge, selon un communiqué du syndicat.

« Nous réexaminons l’ordonnance du tribunal et suspendons pour le moment le lancement du test en France », a déclaré un porte-parole de Google à L’Observatoire de l’Europe Next.

« Nous sommes très surpris par la position du SEPM, sachant qu’ils ont demandé ces données économiques par écrit », a ajouté le porte-parole.

Google a ajouté que le test était effectué dans le cadre de sa conformité à la directive européenne sur le droit d’auteur (EUCD) et à son programme de licence pour les éditeurs de presse de l’UE.

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