Alors que Donald Trump revient en tant que 47e président des États-Unis, plusieurs marchés réagissent fortement à son changement de politique. Voici cinq gagnants et perdants alors que les investisseurs s’adaptent à la nouvelle administration américaine.
Donald Trump est de retour à la Maison Blanche en tant que 47e président des États-Unis, faisant de lui le premier à exercer deux mandats non consécutifs depuis Grover Cleveland à la fin du XIXe siècle, avec des implications considérables pour l’économie et les marchés mondiaux.
Son parti républicain détient désormais les deux chambres du Congrès, ce qui lui confère un mandat puissant pour faire avancer son programme politique, axé sur de faibles impôts sur les entreprises et les riches salariés, des droits de douane élevés sur les importations et une réduction des dépenses publiques.
Trump a qualifié cela de « mandat puissant et sans précédent » dans son premier discours mercredi.
Cependant, un aspect clé de son programme comprend également des droits de douane nettement plus élevés – jusqu’à 60 % sur les importations chinoises et 10 % sur d’autres produits – une mesure qui pourrait remodeler la dynamique commerciale américaine.
En politique étrangère, la position de Trump pourrait conduire à une réduction du soutien financier et militaire à l’Ukraine, une rupture avec l’approche de l’administration Biden, tout en réaffirmant son fort soutien à Israël.
Les marchés boursiers mondiaux ont réagi positivement à la victoire de Trump, les investisseurs étant soulagés à l’idée d’éviter des impôts plus élevés sous l’administration Harris. Le dollar s’est renforcé par rapport aux autres devises alors que les analystes anticipent des pressions inflationnistes et une position potentiellement plus stricte de la Réserve fédérale.
Alors que les investisseurs s’adaptent à ce nouveau paysage politique, plusieurs gagnants et perdants émergent sur les marchés mondiaux.
Cinq gagnants du marché alors que Trump devient le 47e président américain
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Actions à petite capitalisation Russell 2000 L’indice, qui suit les sociétés américaines à petite capitalisation, a bondi de plus de 6 % en début de séance en Europe, approchant des sommets records et marquant son plus grand gain sur une seule journée en deux ans. La position protectionniste de Trump devrait profiter aux producteurs nationaux, dans la mesure où des droits de douane plus élevés sur les importations augmentent les coûts pour les concurrents étrangers, donnant ainsi un avantage concurrentiel aux entreprises américaines à petite capitalisation.
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Les marchés d’actifs russes parient sur un éventuel assouplissement des sanctions américaines contre la Russie, poussant le Bourse de Moscou (MOEX) en hausse de 3,3 %, dépassant ses pairs européens. Le géant russe de l’énergie Gazprom a enregistré une hausse de 4 %, tandis que la Sberbank, une importante institution financière russe, a augmenté de plus de 3 %.
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Tesla Les actions de Tesla ont bondi de 4 % dans les échanges avant commercialisation, la société semblant prête à bénéficier de la nouvelle pression de Trump en faveur de tarifs plus élevés sur les véhicules électriques chinois et européens. Le PDG de Tesla, Elon Musk, un fervent partisan de Trump, a été reconnu dans le discours de victoire de Trump, renforçant les attentes selon lesquelles Tesla pourrait être protégée de la concurrence internationale sous une administration américaine plus protectionniste.
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Bitcoin Le soutien de Trump à la déréglementation des marchés financiers, y compris la cryptographie, a fait grimper le Bitcoin de près de 8 % du jour au lendemain, atteignant un nouveau sommet historique de 75 000 $ (69 000 €). Fin octobre, Trump a déclaré son intention de mettre fin à « la guerre de Kamala contre la cryptographie », signalant un environnement réglementaire plus favorable pour les actifs numériques sous son administration.
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Banques américaines Les principales banques américaines, dont Wells Fargo, Citigroup et Bank of America, ont rebondi d’environ 8 % dans les échanges avant commercialisation. Alors que les politiques de Trump devraient accroître les revenus commerciaux et élargir les marges d’intérêt, les banques de Wall Street s’attendent à de solides perspectives de bénéfices. JPMorgan et Morgan Stanley ont également enregistré des gains d’environ 7 % chacun.
Cinq perdants du marché alors que Trump sécurise les élections américaines
- Actions liées à l’énergie verte Les actions liées aux énergies renouvelables ont été durement touchées, car les politiques de Trump devraient réduire les subventions aux initiatives vertes. Les actions de First Solar ont chuté de 12 %, tandis que celles d’Enphase Energy et de NextEra Energy ont chuté respectivement de 10 % et 8 %, reflétant les inquiétudes du marché concernant la diminution du soutien fédéral au secteur.
- Les exportateurs chinois sont confrontés à des droits de douane américains plus élevés dans le cadre des politiques commerciales protectionnistes de Trump, avec un droit de douane potentiel de 60 % sur les marchandises importées de Chine. En conséquence, l’indice Hang Seng de Hong Kong a chuté de 2,6 % et BYD, le plus grand constructeur chinois de véhicules électriques, a vu ses actions baisser de 3,6 %.
- Les économistes de la zone euro s’attendent à ce que le dollar se renforce, car les politiques de Trump pourraient alimenter l’inflation, incitant la Réserve fédérale à adopter une politique monétaire plus stricte. L’euro a chuté de 1,7% mercredi, marquant sa plus forte baisse sur une journée depuis la vente massive induite par Covid-19 en mars 2020, alors que les investisseurs se sont rués vers le dollar pour des raisons de sécurité.
- Trésors américains Les plans budgétaires de l’administration Trump devraient augmenter la dette nationale américaine de 7 750 milliards de dollars (7 100 milliards d’euros) d’ici 2035, portant le ratio dette/PIB à 143 %, selon le Comité pour un budget fédéral responsable. Mercredi, les rendements des bons du Trésor à 10 ans ont augmenté de plus de 10 points de base pour atteindre près de 4,5 %, reflétant l’augmentation des besoins d’emprunt et la pression à la baisse qui en résulte sur la valeur des actifs du Trésor.
- Constructeurs automobiles allemands Les attentes d’une hausse des droits de douane américains sur les voitures importées ont pesé lourdement sur les constructeurs automobiles allemands. Porsche, BMW, Mercedes et Volkswagen ont vu leurs actions chuter respectivement de 6,5 %, 6,4 %, 5 % et 4,9 %, en raison des craintes que les politiques commerciales de Trump ne nuisent davantage à la rentabilité sur un marché déjà difficile pour les constructeurs automobiles européens.