International Film Festival and Forum on Human Rights 2024 takes place between 8 and 17 March

Jean Delaunay

Films & débats : Dans les coulisses de la 22e édition du Festival international du film et Forum sur les droits de l’homme

Se déroulant du 8 au 17 mars, le Festival international du film et Forum sur les droits de l’homme (FIFDH) revient pour sa 22e édition.

Dédié à la fois au cinéma et à la promotion des droits de l’homme, le FIFDH présente des films et anime des débats qui mettent en lumière diverses luttes et dénoncent les violations partout où elles peuvent se produire.

Le festival invite des artistes, des militants, des ONG, des professeurs et le grand public à se réunir, à échanger des idées et à engager des discussions.

Dès ce soir et pendant 9 jours, les participants du festival bénéficieront de 24 forums et 23 événements répartis dans 80 lieux du Grand Genève – du centre-ville à l’ONU, en passant par les musées, les théâtres, les centres d’hébergement collectif, les hôpitaux et prisons – dans le but d’atteindre des publics diversifiés et de favoriser l’inclusion.

La nouvelle équipe de réalisateurs de cette année, composée de Leila Alonso Huarte, Laura Longobardi et Guillaume Noyé, supervisera une édition chargée en matière de programmation éclectique de 41 films répartis dans trois compétitions internationales de longs métrages.

Il s’agit notamment de premières mondiales, de documentaires et de films primés, qui partagent tous une vision socialement consciente.

Au revoir Julia
Au revoir Julia

Il convient de noter cette année un riche programme du Concours de Fiction, avec l’Italien Il y a encore demain de Paola Cortellesi, un mélange de drame, de comédie et de musique qui célèbre l’émancipation féminine ; La réalisatrice anglo-palestinienne Farah Nabulsi avec son premier film L’enseignant; et drame soudanais Au revoir Julia de Mohamed Kordofani, qui voit un ancien chanteur chercher à se faire pardonner d’avoir causé la mort d’un homme en engageant sa femme comme femme de chambre. Présenté comme « un voyage à travers la mémoire collective des peuples du Nord et du Sud Soudan », il s’agit du premier film soudanais jamais présenté dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes..

La cage cherche un oiseau
La cage cherche un oiseau

Un autre premier film projeté cette année est La cage cherche un oiseaude Malika Musaeva.

Présenté en première au Festival du Film de Berlin l’année dernière dans la section Rencontres, ce film élégant et narratif discret sur ce que signifie vivre en tant que jeune femme est époustouflant. Il explore les questions du patriarcat et de l’émancipation féminine dans une Tchétchénie encore marquée par la guerre à travers l’histoire de deux adolescentes réfléchissant à un avenir incertain.

Bordure verte
Bordure verte

Et puis il y a celui d’Agnieszka Holland Bordure vertequi a récemment remporté le prix du meilleur film aux Polish Eagle Awards.

C’est un réquisitoire émotionnellement dévastateur sur une crise européenne persistante – et l’un des meilleurs films hollandais. En racontant un drame brut sur les réfugiés qui ne dégénère pas en sentimentalité, ni en harcèlement qui pourrait alimenter la lassitude du public lorsqu’il s’agit de récits de migrants à l’écran, le célèbre réalisateur polonais a livré un cri-du-cœur stylé et incisif qui donne la parole aux sans-voix. Rares sont les films qui parviennent à mélanger habilement colère juste et cinéma compatissant comme celui-ci. Incontournable, c’est le moins qu’on puisse dire.

« Qui surveille les gardiens? »

Cette édition voit également la militante des droits civiques Angela Davis être présente au festival. Elle participera à une discussion autour d’un film français sélectionné en Compétition Focus, Le drapeau par Joseph Paris. L’événement, intitulé « Qui surveille les gardiens ? » explorera le problème systémique du recours excessif à la force par la police, alimenté par le racisme. Il pose la question : « Comment pouvons-nous vivre dans une société apaisée quand ceux qui garantissent notre sécurité constituent une menace, notamment pour les populations racisées ?

D’autres discussions et panels cette année aborderont l’expansion rapide de l’IA et la manière dont les deepfakes ciblent principalement les femmes ; la résistance féministe et LGBTQIA+ contre le fascisme ; et si la situation dans l’Afghanistan du XXIe siècle doit être reconnue comme un « apartheid de genre ».

Découvrez le programme complet ici.

La 22e édition du FIFDH a lieu du 8 au 17 mars à Genève.

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