Meta a apporté des modifications à son modèle « payer ou consentir » suite aux demandes des régulateurs européens.
Les utilisateurs de Facebook et d’Instagram dans l’Union européenne pourront choisir une option publicitaire moins personnalisée, a déclaré la société mère des plateformes, Meta.
Dans une déclaration mise à jour mardi, Meta a annoncé plusieurs changements à son modèle « payer ou consentir » qui oblige les utilisateurs soit à payer pour un service sans publicité, soit à voir des publicités personnalisées.
Ce changement est intervenu sous la pression des régulateurs européens.
« À l’avenir, les personnes basées dans l’UE auront toujours la possibilité de choisir entre s’abonner à une expérience sans publicité ou continuer à accéder gratuitement à nos services », a déclaré Meta..
La société a ajouté que les personnes dans l’UE qui utilisent ses plateformes gratuitement peuvent choisir de voir des « publicités moins personnalisées ».
Meta a également annoncé qu’elle réduirait le prix des abonnements sans publicité de 40 %. Cela fait passer le prix de leur abonnement mensuel sans publicité sur le Web de 9,99 € à 5,99 € par mois.
Sur les smartphones, le prix d’un abonnement mensuel sans publicité passera de 12,99 € à 7,99 € par mois, a indiqué Meta.
Le prix diminuera automatiquement pour les personnes déjà abonnés au service sans publicité.
« Payer ou consentir » en violation des règles de l’UE
Les changements interviennent après que la Commission européenne a déclaré en juillet que le modèle publicitaire « payer ou consentir » de Meta n’était pas conforme à la loi sur les marchés numériques (DMA).
En vertu du DMA, les grandes entreprises technologiques désignées comme « gatekeepers » doivent demander le consentement des utilisateurs avant de combiner leurs données personnelles avec celles de services tiers.
Si un utilisateur ne consent pas à l’utilisation de ses données personnelles à des fins de publicité ciblée, il devrait avoir accès à une alternative moins personnalisée, a déclaré la Commission européenne.
Meta a dévoilé son modèle « payer ou consentir » en novembre 2023, mais la Commission a déclaré qu’il ne permettait pas aux utilisateurs « d’opter pour un service qui utilise moins de leurs données personnelles » mais qui est par ailleurs équivalent.
« Bien que ce nouveau choix soit conçu pour donner aux utilisateurs un contrôle supplémentaire sur leurs données et leur expérience publicitaire, il peut en résulter des publicités moins pertinentes par rapport aux intérêts d’une personne », a déclaré Meta.
La multinationale technologique affirme que la publicité personnalisée est la « pierre angulaire d’un Internet gratuit et inclusif » et aide les entreprises à augmenter leurs revenus.
Dans l’option publicitaire la moins personnalisée, Meta a déclaré qu’il y aurait des coupures publicitaires qui ne pourraient pas être ignorées pendant quelques secondes pour « continuer à apporter de la valeur aux annonceurs ».
Les utilisateurs des plateformes dans l’UE recevront une notification concernant les changements leur demandant de choisir une option.
