Le département des partenariats internationaux de la Commission européenne subit une réduction stratégique de ses bureaux mondiaux dans le cadre d’un changement d’orientation sous le nouveau mandat de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
La direction générale des partenariats internationaux (DG INPTA) prévoit de supprimer plus de quatre hubs sur cinq dans le monde – réduisant d’environ 100 délégations à 18 hubs – selon un document consulté par L’Observatoire de l’Europe.
Le document interne de la Commission européenne donne les raisons de la décision prise et les détails de sa mise en œuvre, sans donner de calendrier pour les réductions proposées.
L’Observatoire de l’Europe a demandé ses commentaires à la Commission européenne, sans recevoir de réponse au moment de la publication.
« La configuration actuelle n’est pas adaptée à l’objectif de Global Gateway et de ses programmes d’investissement, ni au développement d’un portefeuille lié à l’importance croissante de la dimension extérieure des politiques de l’UE et à son impact sur les pays partenaires (Green Deal, migration, sécurité », le document cite parmi les principales raisons de ces changements.
Deux sources ont déclaré à L’Observatoire de l’Europe que ce changement vise à concentrer la prise de décision à Bruxelles plutôt que dans ses antennes régionales.
Les contraintes budgétaires et l’évolution des priorités géopolitiques sont présentées comme des raisons pour lesquelles la Commission centralise la DG afin de la placer davantage sous le contrôle du siège à Bruxelles, ont indiqué les sources.
« Dans certains pays où le portefeuille et les perspectives ne nécessitent pas une section complète, aucun personnel de l’INTPA ne serait déployé et les opérations seraient pilotées à partir du centre de mise en œuvre du budget de l’INTPA concerné », indique le document.
La direction générale du partenariat international (DG INTPA) – actuellement sous la direction du commissaire tchèque Jozef Síkela – est chargée de formuler les partenariats internationaux et les politiques de développement de l’UE. Il y a environ 25 ans, la Commission européenne a délégué le travail de la DG à des bureaux répartis dans une centaine de pôles dans le monde.
Mais le travail de l’INPTA à l’étranger a « pratiquement disparu », selon l’une des sources, qui a déclaré qu’il y avait désormais un changement d’orientation de la coopération et du développement local vers la promotion des relations commerciales et des activités commerciales.
« Il est essentiel d’évoluer vers des portefeuilles plus stratégiques et moins fragmentés ainsi que vers une allocation optimisée des ressources entre plusieurs pays », indique le document.
« Le modèle opérationnel actuel de l’INTPA est basé sur le processus de déconcentration d’il y a 25 ans, dans lequel le personnel de l’INTPA est réparti entre des « sections de coopération » au sein de 100 délégations dans le monde, chacune d’entre elles étant responsable de toutes les étapes de son activité principale, du dialogue politique. aux activités de communication, de l’identification des actions à la conception en passant par la passation des marchés, le contrat, l’audit, le suivi et l’évaluation, ce modèle ne répond plus aux besoins d’orientation stratégique accrue et d’agilité opérationnelle », ajoute le document.
La DG gère le Global Gateway de l’UE, une stratégie européenne visant à promouvoir des liens intelligents, propres et sécurisés dans les secteurs du numérique, de l’énergie et des transports et à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche à travers le monde, pour laquelle 300 milliards d’euros d’investissements dans des projets durables ont été investis. été alloués pour la période 2021-2027.
Les réformes drastiques réduiraient les pôles mondiaux à 18 pôles stratégiques. Ces bureaux sont situés en Afrique, en Asie et en Amérique latine/Caraïbes, y compris dans certains pays africains où une présence stratégique pour la gestion des migrations a été établie. Par exemple, l’INPTA maintiendra ses bureaux au Ghana, au Sénégal et en Éthiopie, avec un accent particulier sur la migration, selon le document. Ces pays comptent parmi les nationalités les plus courantes des demandeurs d’asile arrivant en Europe par des routes irrégulières.
Un autre changement radical pour la division vanté dans le document est que ses activités seront placées sous la direction du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), les bureaux de la délégation de l’UE sous la direction du plus haut diplomate de l’UE, l’ancien Premier ministre estonien Kaja. Kallas.