Si nous faisons de l’IA un compagnon technologique de l’humanité plutôt qu’un concurrent, l’IA nous permettra de nous recentrer à nouveau sur les forces humaines et, peut-être même, d’établir un lieu de travail plus efficace, plus durable et centré sur l’humain, écrit Sonali Fenner.
La révolution de l’IA est en marche. L’apprentissage automatique et les grands modèles de langage, la vision par ordinateur, les données synthétiques et le traitement du langage naturel sont des priorités pour les entreprises, quels que soient leur taille, leur secteur d’activité ou leur emplacement.
Pourquoi? L’IA a le potentiel de créer de grandes perturbations dans les entreprises : en remodelant radicalement notre façon de fonctionner, d’apprendre et d’innover.
Certains critiques parlent de la façon dont l’IA remplacera complètement les employés humains ; que ce sera l’ultime confrontation de survie entre les humains et les machines.
S’il est vrai que cette technologie émergente est capable de prendre en charge certaines tâches humaines, elle pourrait également créer de nouvelles industries, remodeler celles existantes et, à terme, élargir l’éventail des emplois disponibles pour un grand nombre.
Une mise en œuvre réfléchie, avec un regard critique sur les considérations éthiques, et une formation continue du personnel permettront aux entreprises de s’adapter et d’adopter l’IA plutôt que de la craindre, créant ainsi des opportunités et une croissance à partir de ce qui constitue peut-être la transformation technologique la plus notable de l’histoire récente.
Mais réfléchissons-nous correctement à l’impact de l’IA ?
L’IA a aussi besoin des humains
On a beaucoup parlé de l’efficacité et des capacités d’automatisation des processus de l’IA. Il peut être déployé pour faciliter des tâches de recherche, analyser de grandes quantités de données, coder, déboguer, prédire et résoudre des problèmes, ainsi que créer du contenu original.
Cette possibilité d’automatiser des tâches non routinières distingue l’IA des avancées techniques précédentes et constitue l’une des principales raisons pour lesquelles elle est considérée par certains comme un danger pour l’avenir de la main-d’œuvre.
Cependant, les entreprises qui utilisent l’IA pour automatiser leurs opérations dans le seul but de réduire le nombre d’employés ne réaliseront que des gains de productivité à court terme.
En se concentrant uniquement sur l’efficacité, les entreprises diminuent les possibilités à long terme d’une véritable différenciation et perturbation grâce à l’IA – et n’oublions pas que l’IA a aussi besoin des humains.
Dans l’ensemble, les succès de l’IA jusqu’à présent ont été basés sur des activités ou des tâches, pas nécessairement sur des emplois.
L’IA générative a besoin d’un encadrement humain pour optimiser le résultat : valider l’exactitude, fournir leadership et jugement, améliorer la pensée créative, éliminer les préjugés ou se prémunir contre une utilisation irresponsable.
Un processus de transformation en cours est à portée de main
Un excellent exemple de la façon dont l’IA et les humains peuvent travailler ensemble pour améliorer l’efficacité est illustré dans une étude de la Harvard Medical School qui a révélé que l’IA en imagerie médicale était précise à 92 % et qu’un pathologiste humain qualifié était précis à 96 % – en combinaison, ils étaient précis à 99,5 %. précis.
Les avantages de cette approche combinatoire et de la poignée de main entre les humains et l’IA conduisent à une prolifération d’offres d’emploi dans des domaines tels que l’ingénierie des invites de l’IA et l’éthique de l’IA.
Pour tirer le meilleur parti de l’IA, les entreprises doivent repenser leurs processus métier en fonction de ce qui doit être amélioré.
S’agit-il de leur flexibilité opérationnelle, de leur rapidité ou de leur évolutivité, de leur prise de décision ou de l’accélération de leur pipeline d’innovation ?
Une fois cela défini, une stratégie d’amélioration peut être créée et le rôle de l’IA dans la réalisation du changement requis peut être convenu.
Les entreprises doivent également considérer la formation et le perfectionnement de leurs employés comme un processus de transformation continu qui évolue à mesure que les capacités, les défis et les risques de l’IA elle-même continuent d’évoluer.
Comment les dirigeants d’entreprise doivent-ils aborder l’IA ?
Même si les avantages de l’intelligence artificielle et son rôle au sein de l’économie sont illimités, les chefs d’entreprise doivent prendre en compte des défis notables qui devraient également constituer la pierre angulaire de tout programme continu de formation de la main-d’œuvre.
Atténuer les risques de l’intelligence artificielle commence par comprendre ses capacités. La grande quantité de données générées par les grands modèles de langage signifie que l’identification et le contrôle des données sont l’un des aspects les plus essentiels de l’utilisation correcte des outils d’IA.
De même, les personnes occupant des postes de responsabilité et de sécurité d’entreprise doivent s’assurer qu’elles n’utilisent pas d’outils d’IA en conjonction avec des informations confidentielles, car cela pourrait invalider ou mettre en danger leur travail.
Les conséquences éthiques doivent également être prises en considération. Les outils de traitement du langage naturel et d’IA nécessitent des mesures de protection pour garantir qu’ils se comportent de manière responsable.
À l’instar de la modération des préjugés des algorithmes sur les réseaux sociaux, les outils d’IA peuvent émettre des hypothèses erronées basées sur des préjugés humains, et celles-ci doivent être prises en compte si les entreprises et le personnel veulent utiliser les outils de manière efficace et éthique.
Le génie de l’IA est sorti de la bouteille. Comme les évolutions précédentes, cette technologie augmentera la productivité et aura un impact significatif sur la main-d’œuvre de demain.
Si nous faisons de l’IA un compagnon technologique de l’humanité plutôt qu’un concurrent, l’IA nous permettra de nous recentrer à nouveau sur les atouts humains tels que le leadership, la réflexion stratégique et la créativité et, peut-être même, d’établir un lieu de travail plus efficace, plus durable et centré sur l’humain.
_Sonali Fenner est directrice générale de Slalom, une société mondiale de conseil en affaires et en technologie.
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