Exterior view of the Europe headquarters in The Hague, Netherlands, Friday, Dec. 2, 2016

Jean Delaunay

Europol arrête 51 personnes et démantèle une plateforme de communication cryptée

Europol arrête 51 personnes liées à Ghost, une plateforme utilisée par les cybercriminels pour le trafic de drogue à grande échelle et le blanchiment d’argent.

Europol a arrêté 51 personnes en lien avec un logiciel de cryptage notoire, connu pour le trafic de drogue à grande échelle et le blanchiment d’argent.

Les suspects sont connectés à Ghost, une plateforme qui a gagné en popularité auprès des criminels pour ses fonctionnalités de sécurité.

La plateforme permet aux utilisateurs d’envoyer un message avec un code spécifique qui peut autodétruire tous les messages sur cet appareil, permettant aux criminels « d’échapper à la détection, de contrer les mesures médico-légales et de coordonner des opérations illégales au-delà des frontières », poursuit Europol.

Europol estime que « plusieurs milliers » de personnes utilisaient l’outil et qu’« environ un millier » de messages par jour étaient envoyés sur la plateforme.

« Aujourd’hui, nous avons clairement montré que, même si les réseaux criminels se croient cachés, ils ne peuvent échapper à notre effort collectif », a déclaré Catherine De Bolle, directrice exécutive d’Europol, dans un communiqué de presse.

Parmi les personnes arrêtées, 38 sont Australiens, 11 Irlandais, un Canadien et un autre Italien ayant des liens avec le groupe mafieux Sacra Corona Unita.

Dans le cadre de son opération, Europol a également saisi plus d’un million d’euros en espèces, démantelé un laboratoire de drogue australien et empêché plusieurs « menaces contre la vie ».

Europol a mis en place un groupe de travail conjoint avec les forces de police de neuf pays après avoir découvert des serveurs Ghost en France et en Islande, les propriétaires en Australie et des actifs financiers aux États-Unis.

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