European Commission President Ursula von der Leyen presents her new team for the next five-year, during a press conference at the European Parliament, Tuesday, Sept. 17, 2024,

Jean Delaunay

EU DECODED : Comment les futurs commissaires européens seront-ils « contrôlés » ?

Dans cet épisode, nous expliquons ce qui se passera lors des auditions de confirmation des candidats à la future Commission européenne, qui débutent le 4 novembre au Parlement européen. Pour travailler avec Ursula von der Leyen, ils devront passer un « examen », appelé « grillage » !

Les 26 candidats issus de leurs États membres devront prouver qu’ils possèdent les qualifications et le profil politique nécessaires pour assumer les portefeuilles qui leur ont été confiés par la présidente Ursula Von der Leyen (qui ont déjà été approuvés par le Parlement européen en juillet dernier).

EU DECODED explique le processus, les « jeux » politiques et rappelle ce qui se passe lorsque certains candidats sont rejetés. C’est arrivé à trois nominés en 2019, et à plusieurs autres par le passé !

« Je pense que c’est un processus très important car, en fin de compte, les commissaires sont élus indirectement, ils ne passent pas par un vote populaire. Je pense que passer par le Parlement européen est l’essence de la démocratie en Europe », » a déclaré l’un des citoyens interrogés par L’Observatoire de l’Europe.

Alors, à quels « tests » devront-ils passer ? La première étape s’est déroulée au sein de la commission parlementaire des affaires juridiques, qui a analysé les déclarations soumises concernant d’éventuels conflits d’intérêts financiers et professionnels. À partir du 4 novembre, des auditions des législateurs des commissions du Parlement européen auront lieu, en fonction du ou des domaines politiques dans lesquels le commissaire travaillera.

« L’audition commence par une présentation de 15 minutes par le commissaire sur ses priorités, suivie d’une séance de questions et réponses avec les députés – du plus grand au plus petit groupe politique – et se termine par les déclarations finales du commissaire désigné, « , explique Romane Armangau, journaliste à L’Observatoire de l’Europe.

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« Je pense qu’il est important de savoir que le Parlement européen essaie de « exercer ses muscles » car c’est le moment où il a le plus de pouvoir sur la Commission européenne ».

Sophie Russack

Analyste au Centre d’études politiques européennes

EP « exercer leurs muscles »

Environ la moitié – 15 commissaires – sont issus du parti de centre-droit PPE, cinq des Socialistes et Démocrates et cinq autres du parti libéral Renew Europe. A droite, il y a un membre des Patriotes pour l’Europe et un membre des Conservateurs et Réformistes européens. Est-ce un cadre de parti qui se prête à certains jeux de pouvoir ?

« Je pense qu’il est important de savoir que le Parlement européen essaie de « exercer ses muscles », car c’est le moment où il a le plus de pouvoir sur la Commission européenne. Il existe un climat croissant de « donc pour tac » entre les différents partis politiques dans ce processus », a expliqué Sophia Russack, analyste au Centre d’études politiques européennes.

Que se passe-t-il si certains candidats ne réussissent pas le processus de « grillage » ? Dans certains États membres, le chef de l’État ou du gouvernement nomme rapidement une autre personne, dans d’autres pays, le processus est plus complexe car il nécessite l’approbation d’autres institutions. L’objectif est que la Commission européenne soit opérationnelle d’ici le 1er décembre, mais elle doit d’abord réussir ce test crucial.

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