Le soutien d’Elon Musk au parti d’extrême droite allemand AfD sur X a suscité la condamnation des politiciens traditionnels, qui l’ont accusé d’ingérence électorale et de promotion de l’extrémisme avant les élections de février.
Une publication sur les réseaux sociaux d’Elon Musk soutenant le parti d’extrême droite allemand Alternative pour l’Allemagne (AfD) a déclenché des réactions négatives et des accusations d’ingérence électorale.
Musk, écrivant sur sa plate-forme X, a affirmé que l’AfD est le seul parti capable de « sauver l’Allemagne », suscitant de vives réactions de la part des politiciens de tout le spectre politique.
Alice Weidel, la candidate de l’AfD à la chancelière, a accueilli avec enthousiasme le soutien d’Elon Musk.
Elle a répondu : « Oui ! Vous avez tout à fait raison, @elonmusk ! Veuillez consulter mon interview sur le président Trump, l’héritage socialiste de Merkel, l’Union européenne soviétique destructrice et le déclin économique de l’Allemagne ! »
Les politiciens allemands traditionnels ont cependant exprimé leur indignation.
Dennis Radtke, député européen issu de la CDU de centre-droit, a qualifié les commentaires de Musk d' »irritants et inacceptables », accusant le milliardaire de s’ingérer dans les élections allemandes.
Selon les médias allemands, Radtke a également qualifié Musk de « menace pour la démocratie » et a critiqué X comme une plateforme de diffusion de désinformation.
Alex Schaefer, du SPD de centre-gauche, a dénoncé les propos de Musk comme étant « totalement inacceptables », soulignant l’importance de rester ferme face aux ingérences étrangères.
Pendant ce temps, l’ancien ministre des Finances Christian Lindner du FDP a reconnu l’influence passée de Musk sur certaines de ses politiques, mais l’a mis en garde contre son soutien à l’AfD. « L’AfD s’oppose à la liberté, aux affaires et à la démocratie. C’est un parti d’extrême droite », a tweeté Lindner.
Musk a ensuite doublé sa position, affirmant que la plateforme de l’AfD représentait des « politiques de bon sens » et rejetant l’étiquette d’« extrême droite ».
Le chancelier Olaf Scholz, dont le gouvernement s’est effondré le mois dernier à cause de conflits budgétaires, a adopté une approche plus mesurée.
Scholz a affirmé le droit de Musk d’exprimer ses opinions, ajoutant que « la liberté d’expression inclut la liberté de se tromper ».
La controverse survient alors que l’Allemagne se prépare pour ses prochaines élections du 23 février, suite à l’implosion du gouvernement de coalition de Scholz.
Les dirigeants politiques de toute l’Allemagne restent unis pour rejeter toute collaboration avec l’AfD, soulignant la position controversée du parti dans le paysage politique.