Le président lituanien sortant, Gitanas Nausėda, est en passe de briguer un nouveau mandat après avoir remporté la plus grande part des voix lors de l’élection présidentielle du pays dimanche.
Nausėda a obtenu environ 44 pour cent des voix au premier tour, suivie par la Première ministre Ingrida Šimonytė avec 20 pour cent, selon les données de la commission électorale. Aucun candidat n’ayant obtenu la majorité absolue, les deux candidats se dirigeront vers un second tour le 26 mai.
Les Lituaniens se sont rendus aux urnes dans un contexte d’inquiétudes concernant la sécurité dans la région et les gains russes sur le champ de bataille en Ukraine. La Lituanie, membre de l’OTAN depuis 2004, est limitrophe de l’enclave russe de Kaliningrad et de la Biélorussie, amie de Moscou.
Nausėda, ancien banquier élu président du pays balte en 2019, est un fervent critique du Kremlin et a fortement soutenu la lutte de l’Ukraine contre l’invasion à grande échelle de la Russie, appelant à des sanctions occidentales plus strictes contre Moscou.
Il a critiqué le Premier ministre hongrois Viktor Orbán en octobre dernier pour avoir serré la main du président russe Vladimir Poutine, l’accusant de « flirter avec un régime qui commet… des atrocités très cruelles sur le territoire de l’Ukraine ».
Mais Nausėda a plaidé en faveur d’un rapprochement avec la Chine, après que les relations entre les deux pays se soient détériorées à cause de l’ambassade de facto de Taiwan à Vilnius. Nausėda a qualifié d’« erreur » la décision du gouvernement lituanien d’autoriser l’ouverture du bureau de représentation en 2021 sous le nom de Taiwan plutôt que de Taipei.
Šimonytė partage la position dure de Nausėda à l’égard de la Russie, mais se montre plus libérale sur les questions sociales telles que les partenariats civils entre personnes de même sexe, auxquelles le président sortant s’oppose. Nausėda a battu Šimonytė lors de l’élection présidentielle de 2019, remportant 66 % des voix.