L’accord, qui porte sur les prix de l’électricité, pourrait être conclu cet après-midi, selon le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire.
« Je suis convaincu que la solution que nous trouverons avec le président d’EDF, Luc Rémont, est bonne », a déclaré Le Maire lors d’une manifestation organisée par le GHR, syndicat représentatif des acteurs de l’hôtellerie et de la restauration.
Le ministre a ajouté que l’accord « nous permettra de retrouver la souveraineté sur nos prix ».
L’optimisme de Le Maire fait suite à des mois de négociations tendues entre le gouvernement français et la compagnie d’électricité contrôlée par l’État EDF.
Le modèle actuel de régulation des prix d’EDF devrait expirer fin 2025, mais au moment de décider d’une nouvelle approche, le gouvernement s’est opposé au fournisseur d’électricité.
Tandis que l’État cherche à réduire les factures d’électricité des ménages et des entreprises, EDF espère maximiser ses recettes afin de stimuler les investissements.
À un moment donné du processus de négociation, le bras de fer a même semé le doute sur le sort de Luc Rémont, PDG d’EDF.
Nommé à ce poste il y a un peu plus d’un an par le président français Emmanuel Macron, certains craignaient que Rémont ne démissionne en raison des exigences de l’État.
Le gouvernement souhaite que le nouveau prix de référence de l’électricité soit proche des coûts de production nucléaire d’EDF.
La Commission française de régulation de l’énergie a récemment estimé ces coûts à 60 € par MWh, bien en deçà de l’estimation d’EDF qui était d’environ 70 €.
A propos de l’accord attendu, Le Maire a déclaré : « Nous voulions trouver un équilibre entre des prix abordables, des prix compétitifs et des prix qui donneraient à EDF la marge financière pour investir dans l’avenir, et c’est ce que sera le résultat. »
Il a poursuivi : « Nous retrouvons la souveraineté sur nos prix, car nous assurons une transparence à long terme sur les coûts de l’électricité, afin que vous, consommateurs, particuliers ou entreprises, ne soyez pas exposés à une nouvelle crise de l’électricité. »