Ce voyage est le deuxième du genre à avoir lieu cette semaine.
La Belgique va commencer à recevoir lundi un total de 12 patients médicaux en provenance de Gaza alors que la guerre entre Israël et le Hamas entre dans son 10e mois.
Trois des plus jeunes, âgés de 6 à 10 ans, ont besoin de traitements contre le cancer et seront accompagnés dans leur voyage par leur famille.
Cette décision intervient quelques jours seulement après que l’Espagne a accueilli 16 jeunes patients et leurs proches, ce qui devrait être le début d’une vague d’évacuations similaires après que l’UE s’est engagée à aider Gaza dans le cadre d’un accord conclu en tandem avec le Fonds de secours aux enfants palestiniens (PCRF) et l’Organisation mondiale de la santé.
« Ces patients ont été évacués vers l’Égypte par le PCRF avant la fermeture de Rafah, ils l’ont utilisé comme plaque tournante, puis ils ont été acheminés de là vers la Belgique. Et évidemment, comme vous pouvez le constater, le voyage n’est pas facile. Ce sont des patients qui ont tout perdu chez eux. Ils ont perdu leur maison. Ils ont perdu des êtres chers », explique Tareq Hailat, responsable du programme de traitement à l’étranger du Palestine Children’s Relief Fund (PCRF).
Le transport des enfants a été effectué par un avion médicalisé slovaque, dans le cadre de la deuxième mission du genre.
« Chaque pays choisit en fonction des critères qu’il estime les plus appropriés pour aider ces patients. L’Espagne a donc eu des patients souffrant de problèmes orthopédiques, de maladies chroniques, de problèmes cardiaques. La Belgique s’est principalement concentrée sur les patients atteints de cancer », a déclaré Hailat.
Les patients resteront en Europe pendant toute la durée de leur traitement et jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit instauré à Gaza, explique-t-il. Au cours de la semaine dernière, plusieurs frappes des deux côtés ont fait des dizaines de victimes parmi les enfants.
Les enfants au cœur du conflit
Des frappes aériennes israéliennes ont touché samedi une école utilisée par des Palestiniens déplacés dans le centre de Gaza, tuant au moins 30 personnes, dont plusieurs enfants, alors que les négociateurs du pays se préparaient à rencontrer des médiateurs internationaux au sujet d’un projet de cessez-le-feu.
Sept enfants et sept femmes figurent parmi les morts transportés de l’école de filles de Deir al-Balah à l’hôpital Al Aqsa. L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé un centre de commandement du Hamas utilisé pour diriger les attaques contre les troupes israéliennes et stocker « de grandes quantités d’armes ». Le Hamas a riposté en déclarant que les allégations de l’armée étaient fausses.
Ailleurs, une frappe de roquette sur un terrain de football a tué au moins 12 enfants et adolescents samedi, selon les autorités israéliennes, alors que les combats entre Israël et les groupes militants libanais se sont intensifiés.
Israël a accusé le Hezbollah d’être responsable de la frappe sur le plateau du Golan sous contrôle israélien, ce que le Hezbollah a nié.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a prévenu que le Hezbollah « paierait un lourd tribut pour cette attaque, un prix qu’il n’a pas encore payé ».
Le porte-parole en chef de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré qu’il s’agissait de l’attaque la plus meurtrière contre des civils israéliens depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre qui a déclenché la guerre à Gaza.
La guerre à Gaza a tué plus de 39 200 Palestiniens, selon le ministère de la Santé, qui ne fait pas de distinction entre combattants et civils dans son décompte.
En février, l’ONU estimait qu’environ 17 000 enfants sur le territoire étaient désormais non accompagnés, et ce nombre a probablement augmenté depuis.
