Les deux hommes ont été accusés d’avoir fourni à Pékin des informations qui pourraient être « préjudiciables à la sécurité ou aux intérêts » du Royaume-Uni entre fin 2021 et février 2023.
Deux hommes accusés d’espionnage au profit de la Chine, dont un ancien chercheur au Parlement britannique, ont été libérés sous caution à l’issue d’une comparution devant un tribunal de Londres.
Christopher Cash, 29 ans, et Christopher Berry, 32 ans, ont été accusés d’avoir violé la loi sur les secrets officiels en fournissant des informations qui pourraient être « utiles à un ennemi » et « préjudiciables à la sécurité ou aux intérêts » du Royaume-Uni entre fin 2021 et février 2023.
Les deux hommes auraient été en contact l’un avec l’autre ainsi qu’avec une personne soupçonnée d’être un agent des renseignements chinois.
L’ambassade de Chine a qualifié ces allégations de « complètement fabriquées » et de « calomnie malveillante ». Il a exhorté le Royaume-Uni à « mettre fin à la manipulation politique anti-chinoise ».
Aucun des deux hommes n’a plaidé coupable lors de leur comparution devant le tribunal vendredi.
Cash, un chercheur parlementaire qui a travaillé avec de hauts législateurs du parti conservateur au pouvoir, a reçu l’ordre de ne pas entrer au Parlement ni de contacter les membres de la Chambre des communes.
Parmi ses anciens collègues figurent Alicia Kearns, qui dirige désormais la puissante commission des affaires étrangères, et son prédécesseur, Tom Tugendhat, aujourd’hui ministre de la Sécurité.
Berry serait un universitaire basé dans l’Oxfordshire qui enseigne en Chine depuis 2015.
Les accusés ont reçu l’ordre de ne pas voyager hors du Royaume-Uni ni de se contacter.
L’affaire a été ajournée au 10 mai pour une audience préliminaire devant la Cour pénale centrale de Londres.
Les deux hommes ont été inculpés le jour même où trois personnes ont été arrêtées en Allemagne, soupçonnées d’espionnage pour le compte de la Chine et d’organisation du transfert d’informations sur des technologies potentiellement utilisées à des fins militaires.
Lundi également, un assistant d’un éminent député allemand d’extrême droite au Parlement européen a été arrêté, soupçonné d’espionnage pour le compte de la Chine.
Les services de renseignement britanniques ont multiplié leurs avertissements concernant les activités secrètes de Pékin ces dernières années.