L’un des plus grands syndicats d’agriculteurs français cherche à obtenir de la primature l’assurance qu’il défendra une agriculture centrée sur la protection des petits agriculteurs, qui se disent écrasés par le libre-échange.
Les agriculteurs français ont continué de se rassembler lundi contre l’accord commercial avec le Mercosur, organisant des manifestations près de Paris et exigeant de meilleures compensations.
La « Coordination rurale », deuxième syndicat agricole de France, a appelé ses adhérents à manifester et à « monter à Paris, en voiture ou en tracteur » depuis l’Essone, les Yvelines et la Seine-et-Marne.
Le cortège a démarré lundi matin à 6 heures du matin, heure locale, dans le but de converger vers Paris, mais s’est heurté à des barrages routiers par les forces de l’ordre françaises, provoquant des retards dans la circulation.
Le syndicat souhaite obtenir une garantie du Premier ministre français François Bayrou concernant la protection des petits agriculteurs du secteur agricole. Les agriculteurs français affirment que l’accord du Mercosur s’inscrit dans une tendance plus large qui menace les moyens de subsistance des ruraux en France.
Les préfectures de police de Paris et du Val-de-Marne ont interdit « tout rassemblement non déclaré » dans le centre de Paris et aux abords du marché de Rungis, de dimanche soir jusqu’à lundi midi.
Les quatre principaux syndicats agricoles français doivent se réunir à Matignon, résidence officielle du Premier ministre français, le 13 janvier.
L’accord commercial UE-Mercosur est une proposition d’accord de libre-échange visant à renforcer les liens économiques et la coopération entre l’Union européenne et les pays d’Amérique du Sud. L’une des principales caractéristiques de l’accord est l’élimination ou la réduction des droits de douane sur un large éventail de produits, y compris les produits agricoles.
Les pays qui soutiennent l’accord affirment qu’il contribuera à réduire la dépendance commerciale à l’égard de la Chine et pourrait protéger l’UE des droits de douane que le président élu américain Donald Trump a menacé d’imposer.