FILE PHOTO- Protests to oppose the policies of populist Prime Minister Robert Fico, in Bratislava, Slovakia, Sunday, Nov. 17, 2024.

Jean Delaunay

Des milliers de personnes manifestent contre le Premier ministre slovaque Fico suite à sa rencontre avec Poutine et à sa position pro-Moscou

La manifestation de vendredi contre la position controversée de Fico sur la Russie intervient après sa rencontre avec Poutine à Moscou le mois dernier, ainsi que dans le contexte de sa menace de réduire l’aide aux réfugiés ukrainiens vivant en Slovaquie.

Des manifestations ont eu lieu vendredi contre le Premier ministre slovaque Robert Fico en raison de sa position pro-Moscou ainsi que de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine le mois dernier.

La manifestation de vendredi à Bratislava, la capitale slovaque, a eu lieu quelques semaines après la rencontre du Premier ministre Fico avec Poutine et un jour après que celui-ci a menacé de réduire l’aide financière à plus de 130 000 réfugiés ukrainiens vivant dans le pays, en représailles à la décision de l’Ukraine d’arrêter la livraison de gaz russe. vers la Slovaquie via son territoire vers la Slovaquie.

Environ 4 000 personnes brandissaient des drapeaux européens et slovaques ainsi que diverses pancartes, sur lesquelles on pouvait lire « Nous sommes l’Europe » et « Trahison ! ».

« Je refuse de laisser ce pays tomber sous l’influence politique russe. C’est l’audace infinie de notre Premier ministre », aurait déclaré l’une des manifestants, Lucia Štasselova, à la foule, selon les médias locaux.

La manifestation s’est terminée avec le chant de l’hymne national slovaque par les participants, certains scandant « Nous ne sommes pas un chiffon russe ».

Fico a rencontré Poutine le 22 décembre à Moscou pour discuter, entre autres, de l’approvisionnement en gaz, que Moscou a qualifié de proposition de la Slovaquie de devenir un lieu neutre pour les négociations de paix sur l’Ukraine. Il est devenu le troisième dirigeant de l’UE à rendre visite à Poutine au Kremlin depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, après le chancelier autrichien Karl Nehammer et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán.

La Slovaquie et l’Ukraine se disputent l’approvisionnement en gaz

Les exportations de gaz via des gazoducs de l’ère soviétique traversant l’Ukraine ont été interrompues mercredi 1er janvier, après que Kiev a refusé de renouveler un accord de transit d’avant-guerre avec le géant énergétique russe Gazprom.

L’accord entre Kiev et Moscou était en vigueur depuis des décennies jusqu’à son expiration. Cependant, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est engagé à ne pas le renouveler, arguant qu’il ne permettrait pas aux pays de « gagner des milliards supplémentaires grâce à notre sang ».

Alors que l’accord approchait de son expiration, la Slovaquie, qui dépend fortement du gaz russe, a tenté de persuader l’Ukraine de changer de cap, arguant que l’échec du renouvellement de l’accord énergétique ne nuirait pas à Moscou mais entraînerait plutôt une augmentation des prix en Slovaquie et des coûts pour le secteur énergétique. UE.

Dans un message vidéo publié sur Facebook, Fico a déclaré que son parti Smer envisagerait également de couper l’approvisionnement en électricité de l’Ukraine et exigerait la reprise des transits de gaz ou une compensation pour la perte financière, selon lui, que la Slovaquie a subie en raison de l’arrêt du gaz russe sur son territoire.

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