Des militants du climat ont bloqué samedi une autoroute néerlandaise, en colère contre les milliards d’euros de subventions gouvernementales aux industries utilisant le pétrole, le charbon et le gaz.
Un rapport publié plus tôt cette semaine précisait qu’au moins 37,5 milliards d’euros de subventions de ce type avaient été accordées aux Pays-Bas, notamment en faveur du secteur du transport maritime.
Les manifestants – d’Extinction Rebellion, de Greenpeace et d’autres organisations – ont franchi un barrage de police samedi matin et se sont assis sur une route principale de La Haye en direction du lieu temporaire de la chambre basse du Parlement.
Ils ont menacé de rester jusqu’à ce que les subventions soient supprimées, et de revenir chaque jour si la police les supprimait. « C’est bien plus grand que chacun d’entre nous. Cela concerne le monde entier », a déclaré la militante Yolanda de Jager.
Les militants ont brandi des pancartes avec des slogans tels que « Les subventions aux combustibles fossiles ne sont pas cool » et ont averti que les températures extrêmes observées dans le monde cet été sont un signe de l’avenir, si les combustibles fossiles ne sont pas abandonnés.
Après plusieurs heures, la police est intervenue et a tiré avec des canons à eau sur la foule, et a récupéré ou emmené certains manifestants, les emmenant dans des wagons orange spéciaux.
Les manifestants en première ligne ont levé les poings en signe de résistance ou baissé la tête pour se protéger des jets d’eau. Ceux qui étaient plus en arrière dansaient et sautaient sous les embruns, semblant profiter de la douche par une journée de septembre inhabituellement chaude pour les Pays-Bas.
Ce barrage routier fait partie d’une série de manifestations menées par Extinction Rebellion visant le parlement néerlandais.
Le rapport publié lundi dernier indique que le gouvernement néerlandais dépense des dizaines de milliards par an en subventions aux industries qui utilisent des combustibles fossiles. Il a été publié par le Centre de recherche sur les sociétés multinationales, connu sous le nom de SOMO, la branche néerlandaise des Amis de la Terre et d’Oil Change International.
Le pays est souvent considéré comme un leader en matière d’énergies renouvelables et de politiques climatiques progressistes, et le ministre du Climat et de l’Énergie, Rob Jetten, a reconnu que le pays devait mettre fin aux subventions, mais n’a proposé aucun calendrier.
Le rapport appelle les législateurs à commencer à supprimer progressivement les subventions avant les élections générales du 22 novembre.