Les combattants des groupes soutenus par l’Iran sont prêts à se battre pour le Hezbollah, comme Netanyahu l’indique, les troupes israéliennes pourraient être redirigées de Gaza vers la frontière nord d’Israël pour affronter le groupe militant.
Des milliers de combattants des groupes soutenus par l’Iran au Moyen-Orient sont prêts à rejoindre le Hezbollah libanais dans une potentielle guerre à grande échelle contre Israël si les tensions s’intensifient encore, selon des responsables des factions soutenues par l’Iran et des analystes.
La frontière du Liban avec le nord d’Israël est le théâtre d’échanges de tirs quasi quotidiens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas début octobre.
Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël enverrait désormais davantage de troupes à sa frontière nord pour affronter le Hezbollah, ce qui impliquerait que les combats à Gaza allaient désormais s’atténuer.
L’escalade du conflit avec le Hezbollah menace de déclencher une guerre régionale plus large impliquant les mandataires de l’Iran et potentiellement l’Iran lui-même.
Les États-Unis ont mis en garde contre une telle offensive, un haut responsable militaire américain ayant déclaré dimanche que toute offensive israélienne au Liban susceptible de déclencher une guerre plus large mettrait en danger les forces américaines dans la région.
Les États-Unis devraient utiliser des moyens diplomatiques pour tenter d’empêcher une escalade du conflit lorsque le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant se rendra cette semaine à Washington pour rencontrer le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, le secrétaire d’État Antony Blinken et d’autres hauts responsables américains.
Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés après qu’une frappe israélienne a tué l’un des hauts commandants du Hezbollah, Taleb Abdullah, dans le sud-est du Liban.
Le Hezbollah a riposté en tirant plus de deux cents roquettes sur le nord d’Israël, l’une de ses plus grandes attaques depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre.
Les responsables israéliens ont menacé de lancer une offensive militaire au Liban s’il n’y avait pas de fin négociée pour éloigner le Hezbollah de la frontière.
L’augmentation des grèves et les discours qui en ont résulté ont conduit les responsables à croire qu’un conflit plus large dans la région était possible.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti vendredi les journalistes à New York que le Liban « ne pouvait pas se permettre de devenir un autre Gaza » et que « le risque d’élargissement du conflit au Moyen-Orient est réel – et doit être évité ».
Au cours de la dernière décennie, des combattants du Liban, d’Irak, d’Afghanistan et du Pakistan soutenus par l’Iran se sont regroupés pour combattre dans le conflit syrien qui dure depuis 13 ans, contribuant ainsi à faire pencher la balance en faveur du président syrien Bashar Assad.