L’incident s’est produit sur la côte ouest de la Libye, selon l’organisation humanitaire paneuropéenne de sauvetage maritime SOS Méditerranée.
Un groupe d’aide qui sauve les migrants bloqués en Méditerranée a déclaré qu’une de ses missions avait été interrompue par des bandits armés.
Les assaillants sont montés à bord du bateau surchargé et se sont enfuis après que les migrants se soient jetés à la mer pour se mettre en sécurité.
Selon des images vidéo diffusées par les volontaires de SOS Méditerranée, 93 passagers d’un bateau en bois surchargé étaient en train d’être aidés à monter à bord du navire de sauvetage lorsque les bandits se sont approchés à bord de canots pneumatiques.
Les pirates de l’air sont montés à bord du bateau où les migrants étaient entassés tandis que les sauveteurs continuaient à les évacuer.
Après s’être jetés à l’eau pour se mettre en sécurité, 15 d’entre eux ont été récupérés par l’ONG alors que les bandits s’éloignaient avec le bateau.
SOS Méditerranée a signalé qu’un homme s’est effondré suite à l’hypothermie et au stress suite à l’incident.
On ne sait pas exactement quelle était la motivation des bandits pour s’emparer du bateau. Les bateaux sont souvent coulés intentionnellement par les autorités maritimes italiennes pour des raisons de sécurité.
Valeria Taurino, directrice générale de SOS Méditerranée, a déclaré dans un communiqué que « le manque de navires de sauvetage abandonnés par les États ces dernières années en Méditerranée centrale a généré une augmentation inconsidérée de la présence armée et d’actions illégales et dangereuses, tant pour les naufragés en fuite que pour les travailleurs humanitaires ».
Ce sauvetage fait partie d’une série de plusieurs opérations cette semaine, mais le nombre total de migrants arrivant en Italie par bateau a diminué de moitié par rapport à la même période l’année dernière, selon le ministère italien de l’Intérieur.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a fait de la lutte contre les migrations une priorité, en signant des accords avec les pays africains pour bloquer les départs, en limitant le travail des sauveteurs et en ciblant les trafiquants.