Ils disent que leur qualité de vie s’est dégradée depuis que le tourisme de masse a frappé l’île.
Logements inabordables, système de santé débordé et comportement irrespectueux : les autorités locales sont de plus en plus critiquées pour leur incapacité à contrôler le tourisme.
Ce week-end, des manifestants ont pris d’assaut une plage populaire de Majorque, lors de la dernière manifestation contre le surtourisme observée à travers l’Europe.
Les membres du mouvement « Occupons nos plages » se sont rassemblés dans la zone populaire de Balneario 6 de la plage de S’Arenal à Palma.
Plus de 100 manifestants ont étendu leurs serviettes et ont fait un plongeon symbolique dans la mer, réclamant des limites plus strictes au tourisme.
L’année dernière, les habitants de Majorque ont placé de faux panneaux sur les plages locales avertissant les touristes de rester à l’écart, tandis qu’à Ibiza voisine, des manifestations ont également eu lieu contre le surtourisme.
Les manifestants sur la plage de S’Arenal ont déclaré qu’ils ne pouvaient plus profiter de leur zone car elle était envahie par les touristes.
Une jeune femme a déclaré : « Nous sommes venus ici pour exiger que les habitants puissent profiter de nos plages, qui sont aujourd’hui réservées aux touristes. »
En 2023, Majorque a accueilli un nombre record de 14 millions de visiteurs étrangers. Cette année, la tendance ne montre aucun signe de ralentissement, avec plus de six millions de touristes arrivant avant même la saison estivale, ce qui représente une augmentation de 8 % par rapport à l’année dernière.
Un autre manifestant a souligné les conséquences plus larges du tourisme de masse : « De la disparition de la culture locale à l’augmentation du coût de la vie, en passant par l’impossibilité de vivre ici et la détérioration des services publics, de nombreux touristes le comprennent parce qu’ils sont conscients de ce que cela signifie dans leur pays d’origine. »
En réponse, le gouvernement des Baléares a créé un comité mixte avec des représentants du secteur du tourisme et de la société civile pour travailler sur les moyens de limiter l’impact du tourisme.
Les changements comprennent des contrôles renforcés contre l’hébergement touristique illégal, avec 27 nouveaux inspecteurs et des amendes pouvant aller jusqu’à 80 000 € en cas d’infraction.