Les manifestants ont également exigé la libération du leader de l’opposition Sali Berisha, assigné à résidence depuis l’année dernière pour corruption.
Des milliers de partisans de l’opposition albanaise ont manifesté jeudi à Tirana, la capitale, pour exiger la démission du Premier ministre Edi Rama, au pouvoir depuis 2012. Les manifestants accusent le Premier ministre de corruption.
Les manifestants ont attaqué un bâtiment gouvernemental et le bureau du maire de Tirana, affilié au Parti socialiste du Premier ministre.
La police a éteint les incendies provoqués par les bombes, et aucune altercation ou blessure plus grave n’a été signalée.
Les manifestants ont également exigé la libération du leader de l’opposition Sali Berisha, assigné à résidence depuis l’année dernière pour corruption, une mesure que beaucoup qualifient de motivée politiquement.
L’ancien Premier ministre, qui dirige le Parti démocrate (opposition), avait appelé aux manifestations depuis sa résidence surveillée.
Berisha a fait une déclaration par vidéoconférence, affirmant que « l’Albanie est le seul pays en Europe dont le chef de l’opposition est en état d’arrestation politique sans aucun fait, preuve ou document. Edi Rama veut une Albanie sans Albanais, sans opposition et sans justice. »
En octobre 2023, les procureurs ont accusé Berisha d’avoir prétendument abusé de son poste pour aider son gendre, Jamarber Malltezi, à privatiser des terrains publics pour construire 17 immeubles d’appartements.
Les procureurs n’ont pas encore porté les accusations formelles devant le tribunal, et Berisha fait toujours techniquement l’objet d’une enquête.
Berisha, 79 ans, et Malltezi, 52 ans, ont tous deux clamé leur innocence, affirmant que l’affaire était une manœuvre politique du Parti socialiste au pouvoir du Premier ministre Edi Rama.
Les procureurs ont déclaré que si Berisha était reconnu coupable, il risquait une peine de prison pouvant aller jusqu’à 12 ans.