Des fermetures d'émeutes sur les réseaux sociaux possibles en vertu de la loi sur le contenu de l'UE, selon un haut responsable

Martin Goujon

Des fermetures d’émeutes sur les réseaux sociaux possibles en vertu de la loi sur le contenu de l’UE, selon un haut responsable

Thierry Breton répond à l’idée du président français Emmanuel Macron.

Les plateformes de médias sociaux comme TikTok et Snapchat seront confrontées à d’éventuelles fermetures lorsqu’elles ne réprimeront pas les contenus problématiques lors d’émeutes en vertu de la loi sur le contenu de l’Union européenne, a déclaré lundi le commissaire à l’intérieur Thierry Breton.

Breton, un homme politique français, répondait dans une interview à la radio française aux commentaires du président français Emmanuel Macron qui proposaient de fermer certains médias sociaux pour réprimer les émeutes. Certains critiques ont comparé cela aux mesures observées dans des États autoritaires comme la Chine et l’Iran.

« Lorsqu’il y a un contenu haineux, un contenu qui appelle – par exemple – à la révolte, qui appelle aussi à tuer et brûler des voitures, ils seront tenus de supprimer (le contenu) immédiatement », a déclaré Breton dans l’interview sur France Info, citant la loi sur les services numériques qui imposera de nouvelles exigences aux grandes plateformes à partir du 25 août.

« S’ils ne le font pas, ils seront immédiatement sanctionnés. Nous avons des équipes qui peuvent intervenir immédiatement », a-t-il déclaré. « S’ils n’agissent pas immédiatement, alors oui, à ce moment-là, nous pourrons non seulement imposer une amende mais aussi interdire l’exploitation (des plates-formes) sur notre territoire. »

Dix-neuf très grandes plateformes en ligne dont TikTok, Snapchat, Instagram et Twitter devront se conformer à de nouvelles obligations légales pour limiter la diffusion de contenus illégaux et préjudiciables à partir du mois prochain. Les plateformes comptant plus de 45 millions d’utilisateurs dans l’UE devront également remettre à la Commission une première évaluation détaillée de leurs risques majeurs pour les utilisateurs. Ils risquent des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % de leurs revenus mondiaux.

Breton a également déclaré que la Commission effectuera un « test de résistance » sur TikTok la semaine prochaine pour vérifier dans quelle mesure elle est prête à se conformer aux nouvelles règles. Twitter a déjà fait un test et Meta a accepté d’être testé ce mois-ci.

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