La fermeture nocturne a retardé les vols et les responsables de l’aéroport ont exhorté les passagers bloqués à contacter leur compagnie aérienne pour obtenir des informations après la reprise des opérations en milieu de matinée.
Des centaines de passagers ont été bloqués dans l’île française des Caraïbes de la Martinique après que son aéroport a été brièvement contraint de fermer parce que des manifestants ont envahi le tarmac et tenté de s’introduire par effraction, ont indiqué l’aéroport et les autorités locales.
La fermeture nocturne a retardé les vols et les responsables de l’aéroport ont exhorté les passagers bloqués à contacter leur compagnie aérienne pour obtenir des informations après la reprise des opérations en milieu de matinée.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré que les autorités françaises avaient repris le contrôle de l’aéroport, visé par les manifestants lors de la dernière manifestation contre la hausse du coût de la vie.
Retailleau ajoute que des renforts sont envoyés sur l’île.
« Nous allons rétablir l’ordre », a-t-il déclaré, mais il a ajouté : « Nous devons également tenir compte » du mécontentement de la population locale face aux prix élevés.
Depuis lundi soir, la Martinique est en proie à des manifestations contre la cherté de la vie qui sont devenues violentes, avec au moins une personne tuée lorsque les manifestants ont incendié un commissariat de police, des voitures et des barricades routières et ont affronté des policiers.
Jeudi soir, des manifestants ont envahi le tarmac de l’aéroport de Fort-de-France, la capitale de l’île, et tenté de pénétrer de force dans l’entrée principale, où s’étaient réfugiés des centaines de passagers, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
Des policiers sécurisant l’entrée ont été vus repoussant les assauts des manifestants et tirant ce qui semble être des gaz lacrymogènes dans leur direction.
L’aéroport a ensuite annoncé sur Facebook que les vols avaient été suspendus.
Trois avions transportant quelque 1 000 passagers ont dû être déroutés jeudi vers l’île voisine de la Guadeloupe, a indiqué la préfecture de Martinique dans son communiqué.
Cinq cents autres passagers qui devaient embarquer sur ces vols sont restés bloqués à l’aéroport de Fort-de-France, selon le communiqué.
La préfecture a indiqué que cette ruée vers l’aéroport faisait suite à des « rumeurs » répandues sur les réseaux sociaux concernant l’arrivée imminente de centaines de policiers français par avion.
« Cette information totalement fausse est à l’origine de regroupements et d’invasion de la piste de l’aéroport », peut-on lire dans le communiqué.
Jusqu’à présent cette semaine, près d’une douzaine de policiers ont été blessés après que les manifestants ont lancé des bouteilles et des pierres et que la police a répondu avec des gaz lacrymogènes, selon le gouvernement.
Certains manifestants ont également ouvert le feu, ont indiqué des responsables.
Troubles persistants
La dernière vague de violence a incité le gouvernement à annoncer un nouveau couvre-feu, soulignant que les manifestations sur la voie publique étaient interdites.
Il s’agit de la dernière d’une série de manifestations qui ont débuté début septembre, incitant la France à envoyer une police spéciale anti-émeute sur l’île, qui a interdit les manifestations dans certaines zones.
La Martinique a connu des manifestations similaires ces dernières années, dont beaucoup étaient alimentées par la colère contre ce que les manifestants qualifient d’inégalités économiques, sociales et raciales.
