Ce jour-là en 1940, l’entrée de la grotte de Lascaux en France a été découverte, ouvrant une fenêtre sur la vie de nos ancêtres.
Le 12 septembre 1940, Marcel Ravidat, 18 ans, promenait son chien Robot, en Dordogne.
Alors qu’il se trouvait sur un terrain appartenant à la famille La Rochefoucauld-Montbel, Robot a découvert un trou dans un arbre déraciné et en a informé son propriétaire.
Intrigué, Ravidat revient ensuite sur scène avec trois amis : Jacques Marsal, Georges Agnel et Simon Coencas.
Les quatre hommes sont entrés dans la grotte par un puits de 15 mètres de profondeur, croyant qu’il s’agissait d’un passage secret légendaire menant au manoir voisin de Lascaux.
Au lieu de cela, ils sont tombés sur des parois de grottes couvertes de représentations d’animaux, de figures humaines et de signes abstraits.
Après que les adolescents eurent signalé leur découverte aux autorités, les œuvres d’art anciennes furent étudiées par l’archéologue français Henri-Édouard-Prosper Breuil. Il découvre que la grotte de Lascaux est constituée d’une caverne principale de 20 mètres de large et 5 mètres de haut.
Les murs abritent quelque 600 peintures et près de 1 500 gravures.
Les images représentent de nombreux types d’animaux, notamment des chevaux, des cerfs, des cerfs, des bovins, des félins – et ce qui semble être des créatures mythiques.
Il n’y a qu’une seule figure humaine représentée dans la grotte et ce n’est pas un être humain tel qu’on le reconnaîtrait aujourd’hui.
L’image montre un homme à tête d’oiseau avec un phallus dressé.
Cette découverte, entre autres, a amené les archéologues à croire que la grotte a longtemps été utilisée comme centre de chasse et de rites religieux.
Alors que l’on estime souvent que les peintures rupestres datent d’environ 15 000 à 17 000 ans et qu’elles datent du Paléolithique supérieur, les experts estiment de plus en plus que Lascaux est très mal datée.
La datation au radiocarbone a été utilisée pour établir cette période. On pense désormais plus communément que la grotte est une collection largement homogène d’images s’étalant sur quelques siècles avant et après cette date. D’autres spécialistes affirment que l’art s’étend sur une période encore beaucoup plus longue.
La grotte de Lascaux a été ouverte au public en 1948 mais ne le resta que 15 ans.
Les experts ont constaté que les lumières artificielles avaient atténué les couleurs vives des peintures et provoqué la croissance d’algues, de champignons et de lichens sur une grande partie d’entre elles.
En 1955, le dioxyde de carbone, la chaleur et l’humidité produits par quelque 1 200 visiteurs par jour avaient également visiblement endommagé les peintures, qui furent contraintes de fermer en 1963.
Depuis les années 1980, des répliques de la grotte ont été ouvertes et reçoivent chaque année des dizaines de milliers de visiteurs intrigués.
Les galeries exposées comprennent des répliques nommées salle des taureaux, passage, puits, nef, abside et chambre des félins.
Depuis leur découverte, ces œuvres d’art ont fasciné des millions de personnes dans le monde.
En raison des représentations préhistoriques exceptionnelles, pour la plupart bien conservées, de la grotte, Lascaux a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979, dans le cadre d’un élément des sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère, dans le sud-ouest de la France.