Starry Night on the Rhone (1888) by Vincent van Gogh

Jean Delaunay

« Comme si on regardait dans l’âme de Van Gogh » : la National Gallery accueille une exposition spectaculaire des œuvres du peintre néerlandais

La National Gallery de Londres accueille une superbe exposition Van Gogh, mettant en vedette son tableau emblématique Tournesols, qui a quitté les États-Unis pour la première fois depuis 1935.

Pour la première fois, deux des œuvres de Van Gogh Tournesols les peintures sont exposées sous forme de triptyque aux côtés La Berceuse (1889), également connu sous le nom Madame Augustine Roulin berçant un berceaucomme l’avait imaginé à l’origine le peintre hollandais emblématique.

C’est Theo van Gogh, le frère de l’artiste, qui avait initialement suggéré cet arrangement, et la National Gallery de Londres a donné vie à cette idée dans une grande exposition coïncidant avec le 200e anniversaire de l’institution.

Présentant plus de 60 œuvres des deux dernières années de la vie de Van Gogh, une période passée en Provence où il a révolutionné son approche de la peinture tout en luttant contre sa santé mentale déclinante, l’exposition a été décrite comme un spectacle « unique en un siècle » et un « tour de montagnes russes fascinant d’Arles aux étoiles ».

La commissaire de l’exposition, Cornelia Homburg, souligne l’importance de ce moment : « C’est en fait la première exposition Van Gogh qui a lieu à la National Gallery de Londres, ce qui est assez extraordinaire, surtout si l’on tient compte de l’histoire de cette exposition. C’est aussi un moment où l’on trouve des œuvres d’art extraordinaires qui n’ont jamais quitté les musées. »

Vincent van Gogh, « Tournesols », 1888
Vincent van Gogh, « Tournesols », 1888

Le Philadelphie Tournesols Le tableau est d’abord resté à Arles, en France, chez les amis de Van Gogh, avant d’être acheté par le collectionneur américain Carroll Tyson. En 1935, il est entré dans la collection du Philadelphia Museum of Art.

Parmi les autres points forts de l’exposition, citons Nuit étoilée sur le Rhônereprésentant la vue de Van Gogh sur le Rhône, à quelques pas de sa célèbre maison jaune d’Arles. Bien que peint en grande partie en plein air, Van Gogh a fait ici des choix de composition délibérés, comme le positionnement de deux amoureux au premier plan et l’utilisation de ses coups de pinceau larges et expressifs caractéristiques pour transmettre une émotion intense.

Un autre élément clé est Le Jardin Public, Arles (1888) qui capture les nombreuses visites de Van Gogh dans les jardins cet été-là. Le tableau met en valeur les oranges automnales vibrantes et, le 22 octobre, Van Gogh écrit à son frère Théo, lui avouant que malgré sa résolution de ne pas peindre, il ne pouvait résister à l’envie de capturer les teintes automnales du parc.

L’une des pièces les plus personnelles est le portrait de la chaise de Van Gogh, une simple représentation d’une chaise rustique avec sa pipe et son tabac posés dessus.

Vincent van Gogh, « La chaise de Van Gogh », 1888
Vincent van Gogh, « La chaise de Van Gogh », 1888

Pour la critique d’art Estelle Lovatt, cette exposition offre un aperçu rare, émotionnel et intime de l’œuvre de Van Gogh depuis son propre point de vue.

« C’est une expérience extraordinaire et unique, tant pour la galerie que pour les visiteurs. Je n’ai jamais senti mon cœur battre aussi fort qu’en me promenant ici. Je n’ai pas l’impression de regarder un tableau de Van Gogh. J’ai l’impression de regarder l’âme de Van Gogh et qu’en même temps, il me regarde en retour. »

Elle ajoute : « En parcourant l’exposition, on a l’impression de voyager avec lui à travers ces deux dernières années de sa vie. Et même s’il produit tant de tableaux, c’est presque aussi important pour lui que de respirer. Et on le ressent. »

L’exposition Van Gogh s’ouvre à la National Gallery du 14 septembre 2024 au 19 janvier 2025, après quoi Philadelphia Sunflowers retournera à son domicile actuel aux États-Unis.

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