À la rencontre de… Clémentine Dupuy
Engagée auprès de Violette Spillebout à Lille
En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?
Je m’appelle Clémentine Dupuy, j’ai 23 ans et je suis étudiante en communication, en alternance dans une agence de communication lilloise.
Militante engagée depuis 2016 à Lille, j’ai tout d’abord participé à la création et au développement des Jeunes Avec Macron dans le département du Nord pendant les élections présidentielles et législatives de 2017.
Après un stage de 6 mois à l’Assemblée Nationale en tant qu’assistante parlementaire, j’ai été nommée référente des JAM59 en novembre 2017 et j’ai été élue pour intégrer, en mars 2018, le Conseil National des Jeunes Avec Macron.
Depuis cet été, j’ai laissé ma place de référente des JAM Nord à Maëlle Mabecque et je suis devenue coordinatrice régionale des JAM pour les Hauts-de-France et le Benelux.
Vous êtes engagée au sein de la campagne municipale de Violette Spillebout à Lille. Pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ?
Je suis engagée auprès de Violette Spillebout pour la campagne municipale de Lille en tant que responsable jeunesse. J’accompagne également Violette dans l’organisation de son agenda, la planification de ses rendez-vous, de ses visites et l’organisation complète des rencontres ministérielles qui ont lieu pour la campagne.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?
J’ai longtemps été passionnée par la politique sans pour autant m’engager. Je pensais que ce n’était pas fait pour moi, que d’autres feraient mieux à ma place. Et puis, à force de discussion, je me suis aperçue qu’autour de moi, très peu de mes amis, très peu de jeunes, s’engageaient, ou même simplement s’intéressaient à la chose publique. C’est là que je me suis rendue compte que si je ne m’engageais pas, personne ne le ferai pour moi.
Emmanuel Macron était alors Ministre et représentait la nouveauté, la jeunesse, et bien évidemment mes idées politiques. J’ai donc décidé de m’engager au sein du mouvement des Jeunes Avec Macron début 2016.
Ce qui m’a vraiment poussée, à ce moment-là, c’est le renouvellement des pratiques et des personnalités politiques. Je regardais énormément de documentaires et je n’en pouvais plus de voir que les personnalités qui apparaissaient dans des documentaires des années 90 étaient presque exactement les mêmes que ceux qui étaient en responsabilités en 2016, que les élus étaient si peu représentatifs de la diversité de la société. Emmanuel Macron a amené avec lui un véritable espoir, et je voulais y participer.
Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?
Je ne pense pas que ça soit un avantage ou un frein. Si la jeunesse permet une certaine liberté, elle exige une rigueur exemplaire.
Chez La République En Marche, Les Jeunes Avec Macron ont été créés en Mars 2015, un an et un mois avant En Marche ! Ils ont donc l’habitude de composer avec nous. Nous sommes une force de proposition à part entière. Tant sur le terrain que pour les idées. Notre groupe de travail écologie a par exemple permis de proposer 9 amendements sur le projet de loi Lutte contre le Gaspillage et Economie Circulaire, dont 6 ont été adoptés !
Au niveau local, on peut citer le dispositif Demandez Angela, un projet proposé par les JAM et que Violette Spillebout a intégré à son programme.
L’important n’est pas l’âge mais la détermination, chacun est différent et c’est impossible, et surtout pas souhaitable, de faire une généralité sur la totalité d’une génération. Si pour certains, l’âge sera un avantage, pour d’autres il pourra être un frein. Jeunes ou pas, nous sommes tous militants, nous avons tous le même objectif, mais chacun une manière bien personnelle d’y parvenir.
N’ayant jamais été engagée auparavant dans un autre parti politique, les Jeunes Avec Macron sont mon premier et seul engagement, et je suis très fière de faire partie d’un mouvement écouté tant par LaREM, que par la majorité présidentielle ou encore le gouvernement, qui nous considèrent à notre juste valeur et non simplement comme des jeunes qui ne sont là que pour tracter ou coller des affiches !
Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?
Je pense en effet que la période est particulière. Nous avons vécu en 2017 une campagne basée sur le rejet de la politique comme carrière de vie, le rejet des élus qui cumulaient les mandats, le rejet des « élites » comme les appellent certains, qui n’avaient jamais vécu d’autre expérience professionnelle que la politique.
Notre pays vit une forte crise de représentativité et les jeunes n’y échappent pas. En France, 17,4% de la population a entre 15 et 29 ans, alors pourquoi sommes-nous si mal représentés ? Je suis persuadée que si notre génération est aussi éloignée de la politique, c’est aussi parce que nous ne sommes que très peu représentés.
Je pense que malgré tout, cette crise aura permis de faire entendre notre voix, et je vois, dans beaucoup de campagnes locales, beaucoup de jeunes engagés, beaucoup de jeunes à qui on ose donner des responsabilités, c’est un bon début et nous continuerons à porter les idées de notre génération et à prouver que la jeunesse est un atout.
A La République En Marche, nous avons fait de la représentation et du renouvellement des piliers de nos valeurs. Toutes nos listes seront représentatives : parité, société civile, et bien évidemment jeunesse !
Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ? Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?
Les jeunes sont un public compliqué à amener vers la politique. Je pense qu’on a tous grandi dans un monde où les hommes et les femmes politiques étaient très souvent critiqués, on a grandi en entendant partout que les politiques étaient déconnectés, non-représentatifs, qu’ils avaient de nombreux avantages, qu’ils étaient des privilégiés. Et on le ressent aujourd’hui dans l’engagement des jeunes.
On ne peut pas dire que les jeunes ne sont pas engagés, c’est faux. Environ 30 000 jeunes qui manifestent ensemble, en mars dernier pour le climat, c’est de l’engagement. Beaucoup de jeunes sont engagés dans des associations. Ils sont simplement, pour une grande partie, dégoutés de la vieille politique, et ont des préjugés qui les éloignent de celle-ci.
Notre rôle justement, à tous les mouvements de jeunesse, c’est de leur prouver que l’époque a changé, que la politique est présente partout et tout le temps, qu’elle est utile et surtout : que leur voix compte. Nous devons leur proposer une nouvelle forme d’engagement : plus libre, un engagement « à la carte », dans lequel chacun apporte sa pierre à l’édifice, et dans lequel on est écoutés pour nos idées, nos propositions, et pas uniquement comme une force militante pour les actions de terrain.
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