President of Singapore, Managing Director of the International Monetary Fund and President of the European Central Bank

Milos Schmidt

Chef du FMI : la zone euro dispose d’outils pour une plus grande croissance si elle s’inspire des États-Unis

La directrice du FMI, Kristalina Georgieva, s’exprimait lors d’un panel à Davos aux côtés de la présidente de la BCE, Christine Lagarde.

La zone euro devrait se tourner vers les États-Unis si elle veut être plus compétitive pour les investissements mondiaux, a déclaré vendredi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.

« Les Etats-Unis ont une culture de confiance. L’Europe a une culture de modestie », a déclaré Georgieva. « Mon conseil à mes compatriotes européens est le suivant : plus de confiance. »

Georgieva s’exprimait lors d’un panel lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, aux côtés de dirigeants, dont Christine Lagarde de la BCE.

« Le monde évolue très rapidement et nous vivons une transformation technologique considérable », a poursuivi Georgieva.

« Le capital doit avoir de longues jambes et aller là où il fera la plus grande différence… Et si les pays veulent aller de l’avant, ils doivent être très agressifs en ouvrant des opportunités à l’entrepreneuriat. »

Un domaine d’amélioration dans l’UE réside dans les progrès vers un marché unifié, a déclaré le chef du FMI, ce qui faciliterait la concurrence avec les États-Unis.

Actuellement, la fragmentation des pools de capitaux dans la zone euro rend plus difficile l’obtention de financements pour les investisseurs, par rapport à la configuration plus rationalisée des États-Unis.

Les lois spécifiques à chaque pays constituent un obstacle aux investissements transfrontaliers, obligeant les entreprises à dépendre davantage des banques plutôt que des investisseurs privés pour l’obtention de prêts.

Les dernières perspectives économiques du FMI prévoient une croissance mondiale de 3,3 % en 2025.

Le groupe table sur une croissance de 2,7% aux Etats-Unis et de 1% dans la zone euro.

Christine Lagarde, aux côtés de Georgieva, a souligné que la zone euro dispose d’une « quantité énorme de talents » et d’une « quantité énorme d’économies ».

Sur une note optimiste, elle a réitéré le message selon lequel l’inflation est désormais en baisse, tout comme les taux d’intérêt, améliorant ainsi la confiance des entreprises et des consommateurs dans la région.

La présidence de Trump, a-t-elle poursuivi, pourrait offrir de « grandes opportunités » à la zone euro.

Le gel des subventions de l’IRA aux Etats-Unis pourrait notamment attirer capitaux et talents outre-Atlantique.

Lagarde a néanmoins ajouté qu’elle était « réaliste » quant aux défis auxquels est confrontée la zone euro, notamment les progrès en matière d’union bancaire et d’union des marchés des capitaux.

Elle a ajouté que les décideurs politiques devaient faire davantage pour lutter contre les formalités administratives et la bureaucratie excessive, qui entravent l’activité des entreprises.

Laisser un commentaire

9 − 9 =