Alors que la Belgique s’apprête à assumer pour la 13e fois la présidence du Conseil de l’Union européenne, une Europe bien changée l’attend par rapport à la dernière fois où elle occupait la même position.
Le pays prendra la tête de la représentation des États membres de l’UE en janvier, au cours de ce qui s’annonce comme une période politique mouvementée, avec les élections européennes qui débuteront début juin.
Dans la pratique, la présidence belge ne disposera pas des six mois habituels pour finaliser les 150 dossiers sur la table, mais le Premier ministre Alexander De Croo a déjà déclaré que la principale priorité serait de protéger les citoyens et de garantir que l’UE se porte bien. -positionné pour l’avenir.
« Protéger, renforcer, anticiper » sont les mots d’ordre de la présidence, tandis que « le deuxième élément est de renforcer notre économie », a déclaré De Croo aux journalistes lors d’un événement de lancement du mandat de son pays.
« Une économie qui crée notre prospérité, crée des emplois et finance notre solidarité sociale.
« Aider cette économie à faire la transition vers une économie durable et disposer d’une industrie qui nous aide à atteindre les objectifs du Green Deal. »
Concernant le Green Deal de l’UE, la présidence belge cherchera à trouver un accord sur les émissions de carbone des camions et des bus. Il aura également pour mission de parvenir à un compromis interinstitutionnel sur les emballages, dont l’objectif est de réduire, réutiliser et recycler ce type de produits.
Enfin, la Belgique supervisera les premières discussions sur les objectifs environnementaux du bloc pour 2040.
Un compromis négocié par la Belgique sera également nécessaire sur la révision du cadre financier pluriannuel de l’UE, également connu sous le nom de budget à long terme.
La semaine dernière, les dirigeants de l’UE n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une augmentation budgétaire demandée par la Commission européenne, préférant rejeter la décision sur la tenue d’un sommet extraordinaire le 1er février.
Enfin, la réforme de l’UE et son éventuel élargissement seront également abordés au cours du semestre de présidence belge.
« Il s’agit de préparer notre Europe à être plus performante et avant de pouvoir devenir plus grande, nous devons devenir meilleurs », a déclaré De Croo. « Nous devons devenir meilleurs pour prendre des décisions plus rapidement, ce qui nous aide à maintenir notre unité. »
Les États membres surveilleront de près la manière dont les autorités belges géreront la question de l’élargissement, alors que l’UE célèbre au premier semestre le 20e anniversaire de son élargissement vers l’Est.