This week

Milos Schmidt

Bruxelles, mon amour? Une Syrie démocratique – réaliste ou simplement un rêve de pipe?

Dans cette édition de notre talk-show de Bruxelles, les participants discutent du nouveau départ en Syrie, de la poursuite de la diplomatie en Ukraine et des allégations de corruption en lien avec le géant chinois des télécommunications Huawei.

PUBLICITÉ

Pour la première fois, un représentant du gouvernement syrien a participé à une conférence internationale sur le pays déchiré par la guerre. Cela s’est produit à Bruxelles, où le soutien de la Nouvelle-Syrie a été discuté. Mais le dernier glissement dans la violence a suscité des questions difficiles sur les décisions récentes de l’UE pour soulever des sanctions, ce qui rend certains États membres de l’UE mal à l’aise. Ces gestes politiques sont-ils prématurés? La Syrie est-elle prête pour un nouveau départ ou non?

Beaucoup de questions pour notre panel dans cette édition: Richard Lewis, associé principal à la Bruxelles School of Governance, Sarah Wheaton, correspondant en chef de la politique de Politico et Petras Auštrevičius, membre du Parlement européen représentant le renouvellement de l’Europe de Lituanie.

Une nouvelle ère est nul en Syrie. Il y a quelques jours, le nouveau chef du pays déchiré par la guerre a signé une constitution provisoire régissant la période de transition de cinq ans.

Cette déclaration est survenue trois mois après que les rebelles aient renversé le régime de Bashar al-Assad. Cela a conduit à des appels à une nouvelle Syrie inclusive qui respecte les droits individuels, y compris ceux des femmes.

La nouvelle direction est confrontée à une tâche intimidante: 80% des réseaux d’électricité, 60% des réseaux d’eau et près de la moitié des infrastructures de santé ont été détruites. 16,7 millions de personnes ont un besoin urgent de l’aide – le plus grand nombre enregistré depuis le début du conflit il y a 14 ans.

Mais la Syrie continue d’être secouée par la violence. Début mars, les forces de sécurité ont tué près de 1 500 civils, dont la plupart des membres de la minorité alaouite à laquelle appartient la famille Assad.

Est-ce la «justice pour les victimes et les survivants» promises par les nouveaux dirigeants? Le processus de guérison et de surmonter la division est-il réaliste ou simplement un rêve de pipe?

Deuxième sujet: cette semaine a marqué le 11e anniversaire de la journée Vladimir Poutine a illégalement annexé la Crimée. Une opération militaire qui conduirait directement à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine huit ans plus tard. Ce même Vladimir Poutine a parlé mardi à Donald Trump dans un effort apparent pour mettre fin aux combats en Ukraine selon ses conditions.

La faille Ukraine parmi Trump et Poutine sent la célèbre conférence de Yalta où les vainqueurs présumés de la Seconde Guerre mondiale ont divisé l’Europe en sphères d’influence. La différence? En 1945, il y avait un Européen à la table: Winston Churchill.

Enfin, le panel a discuté des allégations de corruption contre Huawei. Deux ans seulement après que Qatargate a secoué l’Europe, de nouvelles allégations de corruption, cette fois liées au géant chinois des télécommunications, ont à nouveau envoyé des ondes de choc dans les institutions de Bruxelles. Les enquêteurs belges enquêtent sur «la corruption active au sein du Parlement européen».

La police a fait une descente dans plus de 20 adresses en Belgique et au Portugal et plusieurs personnes ont été arrêtées. L’ensemble insuffle une nouvelle vie à des préoccupations de longue date concernant les pratiques de lobbying louches à Bruxelles. Le pay-to-play est-il rendu trop facile dans les institutions de l’UE? Et qu’en est-il de ces leçons d’éthique tirées du scandale de Qatargate?

Laisser un commentaire

dix-huit − treize =