Stefan Grobe with Matthew Robinson, Kait Bolongaro and Jacob Kirkegaard

Jean Delaunay

Bruxelles, mon amour ? Le regain d’énergie de Kamala Harris peut-il durer ?

Cette édition de notre talk-show hebdomadaire se concentre sur le bouleversement de la campagne présidentielle américaine par Kamala Harris, la situation en Ukraine et le début des Jeux olympiques de Paris.

La course à la présidence des États-Unis, qui semblait vouée il y a un mois à peine à un affrontement acharné entre deux hommes vieillissants et impopulaires, a soudainement pris une autre tournure. En se retirant de la course – bien qu’à contrecœur – Joe Biden a fait ce que Donald Trump ne ferait probablement jamais : faire passer le pays avant ses propres aspirations. Kamala Harris va-t-elle maintenant donner au Parti démocrate un regain d’énergie qui durera jusqu’en novembre ?

Stefan Grobe et ses invités vont au fond des choses : Kait Bolongaro, rédactrice en chef de MLex Europe, Jacob Kirkegaard, chercheur principal au German Marshall Fund à Bruxelles et au Peterson Institute for International Economics à Washington, et Matthew Robinson, directeur du Centre d’information Euro-Golfe à Rome.

Pour la première fois depuis que Lyndon Johnson s’est retiré de la course il y a 56 ans, un président américain en exercice a décidé de mettre un terme à son mandat. Même si elle était quelque peu attendue, l’annonce de Biden a provoqué une onde de choc dans toute l’Amérique.

Et cela a radicalement changé la dynamique de la course. On dirait désormais un combat entre Donald Trump et Kamala Harris, l’ex-président contre le vice-président, le criminel condamné contre le procureur. C’est maintenant au tour de Trump de faire face à la question de l’âge. Et Kamala Harris ? Parviendra-t-elle à susciter suffisamment d’enthousiasme chez les femmes et les minorités pour renverser la tendance ?

Deuxième sujet : le troisième été de l’Ukraine dans les tranchées. Alors que le pays, épuisé, est englué dans une guerre d’usure, le soutien militaire occidental ne semble pas prêt à changer la situation sur le champ de bataille.

D’ici l’automne, l’Ukraine devrait lutter contre les avancées russes sur une ligne de front de 1 000 kilomètres, espérant que les armes occidentales récemment fournies aideront à contenir les forces russes.

Mais la préoccupation croissante de Kiev est de nature politique. L’Ukraine doit naviguer dans un paysage diplomatique délicat, en essayant de trouver un équilibre entre l’unité occidentale et la volonté de mener des pourparlers de paix selon ses propres conditions. Les voyages de Viktor Orban à Moscou et à Pékin sont perçus en Ukraine comme une tentative de saper l’unité occidentale et d’affaiblir, voire de mettre fin, au soutien militaire de l’Ukraine. Le reste de l’UE reste uni dans son opposition à une telle position, mais pour combien de temps encore ?

Enfin, les participants discutent de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Après des années de préparation, il est désormais temps pour les athlètes de montrer qui est le plus rapide, le plus haut, le plus fort. Tout cela sous le slogan officiel : « Games Wide Open ».

Mais pour certains Parisiens, c’est plutôt « tout fermé ». Les commerçants et les gérants de cafés sont en colère contre les autorités qui restreignent fortement les déplacements des gens et les enferment littéralement. Comme pendant le Covid, les gens doivent désormais montrer un QR code pour passer. Pas bon pour les affaires ! Alors, pas de joie dans la Ville Lumière ?

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