Dans cette édition de notre talk-show hebdomadaire, l’animateur Stefan Grobe et ses invités parlent de l’avenir du Green Deal après les élections, de la situation du marché des voitures électriques en Europe et des raisons pour lesquelles les ventes d’aliments biologiques ont atteint un plafond.
Les dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées et l’Europe est confrontée à des phénomènes météorologiques plus extrêmes, comme des inondations et des incendies de forêt. Le Green Deal de l’UE, une stratégie visant à rendre l’Europe neutre sur le plan climatique, est désormais confronté à de sérieux vents contraires juste avant les élections. La survie du Green Deal en tant que concept politique est-elle garantie ?
Ce sujet était au centre de l’édition de cette semaine de Bruxelles, mon amour ?, notre talk-show hebdomadaire venu du cœur de l’Europe. L’hôte Stefan Grobe a accueilli Joško Klisović, président de l’Assemblée de la ville de Zagreb, André Sobczak, secrétaire général d’Eurocities et Chloé Donovan, directrice générale de Natural Building Systems and Material Research Limited.
En 2020, l’UE a adopté le Green Deal européen – un ensemble d’initiatives politiques visant à rendre le bloc climatiquement neutre d’ici 2050.
Le plan consiste à examiner chaque loi existante en fonction de ses avantages climatiques et à introduire de nouvelles législations sur l’économie circulaire, la rénovation des bâtiments, la biodiversité, l’agriculture et l’innovation.
Ce dernier point est important, car il encourage l’ensemble de l’économie à devenir plus soucieuse du climat et plus compétitive à l’échelle mondiale, créant ainsi de nouveaux emplois dans de nouvelles industries qui ne sont même pas encore pleinement développées.
Il y a à peine cinq ans, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était euphorique et déclarait : « C’est le moment de l’homme sur la lune pour l’Europe. » Pourtant, compte tenu des récents doutes sur l’orbite politique, cet atterrissage semble désormais remis en question.
Les participants ont également discuté de la question de savoir si les véhicules électriques en Europe sont sur la bonne voie.
Alors que les constructeurs automobiles européens sont aux prises avec un ralentissement des ventes de véhicules électriques, les modèles chinois attendent en coulisses pour inonder le marché. Déjà, une voiture électrique sur quatre en Europe est fabriquée en Chine.
Que faire à ce sujet ? Adopter des tarifs douaniers à 100 % comme Joe Biden ? L’interdiction des nouvelles voitures essence et diesel à partir de 2035 était-elle prématurée ?
Bruxelles a menacé d’ouvrir une enquête sur les subventions publiques illégales accordées à l’industrie automobile chinoise – une annonce est attendue prochainement. Cela n’est pas sans risques.
Plus l’UE s’oriente vers des tarifs douaniers sur les véhicules électriques chinois, plus Pékin fait preuve de force et de précision dans ses menaces de représailles (ciblant les Porsche et les SUV). Sommes-nous au bord d’une véritable guerre commerciale ?
Pendant ce temps, les consommateurs européens ne semblent pas sûrs que la voiture électrique soit réellement l’avenir.
Le dernier sujet de la conversation était l’augmentation de l’alimentation biologique dans les achats publics de produits alimentaires. Selon une nouvelle étude, cela apporterait des avantages environnementaux et économiques considérables.
À cette fin, des critères légaux devraient être fixés pour une part accrue d’aliments biologiques locaux dans les cantines d’entreprise ou les écoles, par exemple. Et ce, dans un contexte de stagnation des ventes : le marché du bio aurait apparemment atteint un certain point de saturation.