Cette édition de notre talk-show hebdomadaire se concentre sur l’impasse politique en France, les retombées de la dernière attaque terroriste en Allemagne et le début des Jeux paralympiques.
De retour de vacances d’août, les Français se rendent compte qu’ils n’ont toujours pas de nouveau gouvernement. Quelques semaines après le second tour des élections législatives, les négociations entre le président Macron et les partis politiques viennent à peine de débuter et sont déjà au point mort. Comment une France paralysée affecte-t-elle les décisions prises en Europe ?
Stefan Grobe et ses invités vont au fond des choses : Maria Tadeo, correspondante basée à Bruxelles et couvrant l’UE, Peter Hefele, directeur politique au Centre Wilfried Martens, et Jérôme Quéré, directeur général du think tank Confrontations Europe.
Alors que l’UE se prépare à une nouvelle législature, la France risque de devenir « l’homme malade de l’Europe ». Quelques semaines après des élections législatives anticipées qui se sont soldées par un blocage, la classe politique du pays navigue toujours dans le flou. Une coalition majoritaire solide ? Engluée dans des querelles mesquines. Un nouveau Premier ministre ? Nulle part en vue.
Le président Emmanuel Macron, autrefois considéré comme le leader visionnaire de l’Europe, ressemble à un canard boiteux que personne ne veut suivre. Après avoir décrété une « trêve » pour la période des Jeux olympiques de Paris, Macron a récemment eu des discussions avec les partis politiques pour trouver une issue à l’impasse et former un nouveau gouvernement.
Mais au lieu d’un ton conciliant, Macron a adopté une position plus dure en refusant de nommer un Premier ministre issu de l’alliance de gauche qui a remporté le plus de sièges parlementaires lors des élections du mois dernier.
Macron veut donner une image de force, mais c’est la paralysie de la France qui inquiète beaucoup de monde au sein de l’Union européenne. Une Union qui cherche désespérément des repères.
Deuxième sujet : l’attaque au couteau perpétrée par un demandeur d’asile syrien débouté, qui a fait au moins trois morts la semaine dernière à Solingen, a provoqué un choc, une consternation et une colère en Allemagne. Le chancelier Olaf Scholz et son gouvernement sont soumis à une pression accrue pour durcir la politique d’immigration, car l’extrême droite politique exploite l’attaque à ses propres fins depuis le début.
Dans le même temps, la Commission européenne défend soigneusement l’intégrité de l’espace Schengen, la zone sans passeport de 450 millions de citoyens, sans doute la réalisation la plus tangible de l’intégration européenne.
Enfin, les participants ont évoqué le début des Jeux paralympiques dans la capitale française cette semaine. 4400 athlètes de 128 pays y participent, chacun d’entre eux ayant un handicap physique ou cognitif.
Pour beaucoup, il s’agit plus de compassion et de compréhension que de compétition, tout simplement parce que les personnes handicapées sont beaucoup plus en retrait dans la société. Les Jeux paralympiques peuvent-ils changer cela ? Ou s’agit-il simplement d’un moment de plaisir qui laissera les personnes handicapées seules avec leurs problèmes une fois les Jeux terminés ? Et que pouvons-nous tous apprendre des Jeux paralympiques en tant que société ?